La tendance chronique à la procrastination est un trait de personnalité qui pourrait rendre plus vulnérable à certains problèmes de santé, selon une étude publiée dans le Journal of Behavioral Medicine.
Des études ont suggéré que la tendance à reporter des tâches importantes cause un stress supplémentaire qui contribue à augmenter la vulnérabilité aux maladies. La procrastination chronique a été liée à des problèmes de santé associés au stress tels que maux de tête, problèmes digestifs, rhumes, grippes et insomnie.
La psychologue Fuschia Sirois de l'Université Bishop (Québec) a fait l'hypothèse que les procrastinateurs sont susceptibles de reporter des comportements liés à la santé importants comme de consulter un médecin et de faire de l'exercice régulièrement. Elle suspectait également qu'ils pourraient avoir de la difficulté à composer avec le stress constant causé par le retard.
Elle a mené cette étude avec 182 personnes ayant un diagnostic médical d'hypertension ou de maladie cardiovasculaire et un groupe de 564 personnes en santé. Elles ont répondu à des questionnaires d'évaluation de la tendance à procrastiner, du stress et du style d'adaptation et de réaction au stress.
Le groupe atteint d'hypertension ou de maladie cardiovasculaire avait une plus grande tendance à la procrastination comparativement au groupe de comparaison.
Dans ce groupe, la procrastination était aussi plus fortement associée à deux stratégies mal-adaptées pour composer avec le stress : le désengagement comportemental et la tendance à se blâmer.
Bien que cette étude ne prouve pas que le lien constaté est de cause à effet, les résultats sont cohérents avec ceux d'études précédentes qui relient la procrastination à des problèmes de santé potentiellement sérieux, souligne la chercheuse.
Elle suggère qu'une façon pour les procrastinateurs chroniques de réduire le stress pourrait être de cibler les pensées auto-critiques sévères qui perturbent l'adaptation efficace.
Psychomédia avec sources : Association for Psychologial Science, Journal of Behavioral Medicine.
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