Souvent, les personnes issues de milieux désavantagés, ressentent une dévalorisation, vivent des difficultés matérielles et ont des opportunités restreintes, en particulier pendant les périodes de transition de vie.
Parmi ces personnes, celles qui ont davantage tendance à se définir par leurs liens sociaux sont mieux armées pour surmonter les obstacles, selon une étude publiée dans le British Journal of Social Psychology.
Des études en psychologie sociale ont déjà montré que l’identification à un groupe réduit le sentiment de dévalorisation sociale.
Mouna Bakouri et Christian Staerklé de l’Université de Lausanne ont mené cette étude avec 365 personnes âgées de 15 à 30 ans qui était employés, apprentis ou pré-apprentis.
Les participants de groupes socialement désavantagés percevaient de plus grandes barrières et cette perception avait un impact psychologique négatif sur leur estime de soi.
Mais pour les participants qui se définissaient davantage en termes d'identités reliées (basées sur l’origine ethnique, l'appartenance professionnelle, la famille ou les amis) plutôt que par des identités plus personnelles (traits de caractère, activités…), la perception de plus grands obstacles ne diminuait pas leur sentiment d'efficacité (confiance dans leurs capacités de faire face aux obstacles) et était moins dommageable pour l'estime de soi.
« L’existence de liens sociaux, indépendamment de la source de ces liens, semble être un facteur clé de résilience quand sa capacité d’action est structurellement restreinte », conclut Mouna Bakouri.
Ceci vient contredire, dit-elle, le « credo libéral » de l’individualisme et argumente en faveur de programmes qui « travaillent avec les identités de groupe et non contre elles ».
Illustration : PRN Lives.
Psychomédia avec sources: PRN Lives, British Journal of Social Psychology
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