Plus de 18 mois après l'implantation du plan d'action sur la chirurgie bariatrique au Québec, les délais se maintiennent à deux ans et demi en moyenne, mais peuvent aller jusqu'à sept ans, indique la Coalition contre l'obésité morbide qui a réalisé un recensement auprès des 10 établissements de santé offrant la chirurgie bariatrique au Québec.
Les délais d'attente restent les mêmes malgré le fait que le nombre d'interventions ait augmenté de 56 % dans la dernière année, ont indiqué en conférence de presse les cofondatrices de la coalition Jennifer Schultz et Josée Roy. Le nombre de personnes en attente est passé de 4 800 en 2009 à 6 000 personnes en 2010.
Les objectifs du plan d'action qui sont de faire passer le nombre de chirurgies bariatriques au cours des 3 prochaines années de 840 en 2009, à 1 500 en 2010, à 2 250 en 2011 et à 3 000 en 2012 sont insuffisants pour améliorer l'accessibilité à la chirurgie bariatrique, estiment-elles.
Elles demandent au ministre Bolduc plus de transparence sur les délais d'attente et le nombre de personnes inscrites sur des listes d'attente. Elles proposent aussi la création d'un registre québécois à l'instar de ce qui a été développé en Ontario.
Au cabinet du ministre de la santé, Yves Bolduc, on indique travailler à la mise en place d'un système pour rendre l'information sur les listes d'attente disponible sur le site internet du Ministère. Quant au registre, il serait dans les plans futurs. Chaque année, 22,3 millions sont investis dans le programme de chirurgie de l'obésité.
Nous n'avons trouvé aucune information sur les sources de financement de la Coalition.
L'obésité morbide est définie par un indice de masse corporelle (IMC) de 40 et plus alors que l'obésité est définie par un IMC de 30 ou plus. (Voyez quel est votre indice de masse corporelle.)
Pour être éligible à la chirurgie, une personne doit avoir un IMC supérieur à 40 ou supérieur à 35 avec des problèmes de santé associés à l’obésité (diabète, hypertension artérielle, apnée du sommeil, arthrose, maladie coronarienne, etc.).
Aux États-Unis, un comité de la Food and Drug Administration (FDA), l'autorité américaine du médicament, a voté début décembre en faveur de l'utilisation du Lap-Band de Allergan pour des personnes ayant un IMC aussi bas que 35 ou 30 en présence d'autres facteurs de risque tels qu'une maladie cardiaque. La FDA, qui suit le plus souvent les recommandations de ses comités, doit rendre sa décision dans quelques semaines.
Psychomédia avec sources:
Coalition contre l'obésité morbide, communiqué
Le Devoir, Cyberpresse, Université Laval, Medpage Today
Tous droits réservés