Voici des extraits du compte-rendu publié sur le site de Statistique Canada de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2002 : Santé mentale et bien-être.

"Les personnes atteintes de trouble d'anxiété sociale, appelé aussi phobie sociale, se sentent toute leur vie très mal à l'aise ou même paralysées dans des situations sociales ou professionnelles parce qu'elles ont une peur intense d'être observées attentivement ou mises dans l'embarras. Par conséquent, soit elles évitent totalement les contacts sociaux, soit elles les redoutent.

Un peu plus de 2 millions de Canadiens âgés de 15 ans et plus ont déclaré avoir des antécédents de trouble d'anxiété sociale, c'est-à-dire qu'ils en avaient éprouvés les symptômes à un moment donné de leur vie. Environ 8 % de la population en serait ainsi touchée.

En 2002 seulement, environ 750 000 Canadiens âgés de 15 ans et plus, soit environ 3 % de la population, ont déclaré avoir éprouvé des symptômes de ce trouble au cours de la dernière année. Ces personnes présentaient un risque plus élevé de souffrir de trouble dépressif majeur, de trouble panique et de dépendance aux drogues et à l'alcool que la population générale.

L'apparition hâtive du trouble d'anxiété sociale est une caractéristique frappante. Les symptômes se manifestent habituellement pour la première fois durant l'enfance ou au début de l'adolescence. L'âge moyen des personnes ayant des antécédents de trouble d'anxiété sociale au cours de leur vie au moment de l'apparition de la maladie est de 13 ans.

En 2002, la prévalence du trouble d'anxiété sociale était plus élevée chez les personnes qui ne s'étaient jamais mariées ou qui avaient divorcé ou s'étaient séparées, comparativement aux personnes mariées.

Ce trouble est également plus prévalent chez les personnes qui habitent dans des ménages à revenu inférieur que chez celles qui habitent dans des ménages à revenu supérieur.

Les personnes qui ont déclaré des symptômes de trouble d'anxiété sociale au cours des 12 mois qui ont précédé l'enquête étaient moins susceptibles d'avoir un emploi et celles qui travaillaient avaient un revenu personnel inférieur. Cela peut être attribuable en partie aux niveaux de scolarité inférieurs des personnes qui souffrent de trouble d'anxiété sociale ainsi qu'aux difficultés associées à un emploi qui exige passablement d'interactions sociales.

Les personnes atteintes de trouble d'anxiété sociale sont également plus susceptibles d'être dépendantes sur le plan financier. En 2002, 10 % des personnes qui présentaient des symptômes au moment de l'enquête habitaient dans des ménages qui ont déclaré avoir touché des prestations d'aide sociale au cours des 12 derniers mois, soit plus du double des personnes (4 %) n'ayant pas d'antécédents de ce trouble."

PLus d'informations:
www.statcan.ca