Philippe Lévêque, directeur général de Care France et lui-même ancien de HEC, a commencé sa vie professionnelle dans l'informatique. Un voyage en Afrique, en 1993, a bouleversé ses plans. Aujourd'hui, il voit débarquer d'autres HEC ou Sciences po. «La tendance s'est vraiment accélérée depuis 2002, confirme-t-il. Mon équipe est aujourd'hui constituée d'un tiers de personnes venant d'écoles de commerce.»
Pour les responsables d'ONG, ce goût pour l'humanitaire n'a rien d'un effet de mode. Il répond à une aspiration profonde que ces surdiplômés expriment d'une phrase : «Je veux donner du sens à ma vie.» C'est ce qu'ils expliquent tous lorsqu'ils quittent leur parcours tout tracé pour un avenir professionnel plus incertain. «Aujourd'hui, j'aide les gens en difficulté, une vraie motivation. Je ne travaille plus pour renforcer la rentabilité d'un groupe», s'enthousiasme Sophie, une trentenaire sortie d'HEC qui, après des années au sein d'un cabinet de conseil, expérimente des projets dans le domaine social.
«Les jeunes sont informés des problèmes du monde. Ils veulent agir pour réduire les inégalités et sont prêts à s'engager dans des parcours atypiques», analyse Michel Tardieu, président d'HEC-solidarité, qui regroupe des élèves intéressés par l'humanitaire."
Source: www.lefigaro.fr, 22 septembre 2006
Pour vous exprimer sur ce sujet, visitez notre FORUM Modes de vie