C'est le 20 octobre que l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (Anses) rendra son rapport sur l'étude du professeur Gilles-Eric Séralini de l'université de Caen montrant que le maïs génétiquement modifié commercialisé par Monsanto cause des tumeurs et réduit l'espérance de vie chez le rat.
Le gouvernement français est prêt, "en fonction de l'avis de l'ANSES", à demander à Bruxelles de suspendre "en urgence l'autorisation d'importation dans l'UE du maïs NK603" incriminé, ont prévenu les ministères de l'Agriculture, de l'Environnement et de la Santé dans un communiqué commun au lendemain de la publication de cette étude.
La Commission européenne a de son côté annoncé le gel de l'examen de la demande de renouvellement de l'autorisation de culture accordée à Monsanto pour un autre OGM, le MON 810, en attendant l'avis de l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) sur l'étude des chercheurs français. Une analyse préliminaire de l'EFSA est attendue cette semaine, rapporte Le Parisien.
La semaine dernière, les Etats européens ne sont pas parvenus à s'entendre sur la commercialisation du maïs transgénique MIR 162 du groupe Syngenta destiné à l'alimentation humaine et animale, laissant à la Commission européenne le soin de trancher et probablement, estiment certains, d'autoriser cet OGM car l'EFSA estime qu'il ne présente aucun risque pour la santé. La polémique qui a suivi la publication de l'étude Séralini "n'a pas modifié les positions des uns et des autres
", a rapporté le Nouvel Observateur. 13 Etats ont voté pour l'autorisation de sa commercialisation dans l'UE, dont le Royaume-Uni, l'Espagne et les Pays-Bas. Dix, dont la Pologne et l'Autriche, ont voté contre. Et quatre -l'Allemagne, la France, l'Italie et la Bulgarie- se sont abstenus.
La publication de l'étude Séralini a été accompagnée de la sortie, le 26 septembre, d’un film et d’un livre "Tous cobayes" (Flammarion).
Psychomédia avec sources: Le Parisien, Le Nouvel Observateur. Tous droits réservés.