La perception, basée sur des informations sociales, de quels aliments sont appropriés, quand et en quelles quantités a un plus grand impact sur notre prise d'aliments que les sensations de faim et de satiété selon une analyse parue dans la revue Physiology & Behavior.

Des chercheurs en psychologie de l'Université de Toronto ont revisé les recherches des trente dernières années afin d'analyser les principes qui régulent la suralimentation et l'obésité.

Ils sont arrivés à la conclusion que, alors que les approches médicales continuent de mettre l'emphase sur la faim et la satiété, ces facteurs ne sont habituellement pas les causes les plus significatives de la prise d'aliments plus grande que le besoin.

Les gens laisseraient plutôt les indices sociaux influencer leurs choix alimentaires plutôt que de faire des choix qui satisferaient leurs besoins physiques et nutritionnels. La quantité et la variété des aliments consommés par les autres dans une situation influencent potentiellement la consommation individuelle.

Les normes peuvent devenir importantes dans certains contextes. Par exemple, une personne ne voulant pas mal paraître dans un repas formel peut refuser une deuxième portion mais l'accepter à un buffet ou avec la famille ou les amis proches.

L'effet est insidieux selon les chercheurs. Les gens sont souvent sans réels repères biologiques dans les situations alimentaires et ils se réfèrent à l'activité des autres, leurs propres comportements antérieurs et les indices sociaux pour se guider et consomment ainsi plus que ce qu'ils ont besoin. Fréquemment, manger se produit dans ce que les chercheurs appellent une zone d'indifférence biologique, dans laquelle l'individu n'a pas vraiment faim et n'est pas vraiment rassasié. Sans raison biologique de commencer, continuer ou arrêter de manger, il est particulièrement vulnérable aux influences sociales.

Selon les auteurs, davantage de recherches sur l'obésité et la suralimentation devraient porter sur l'influence des normes sociales et les politiques de santé publique pour réduire l'obésité devraient davantage tenir compte de cet aspect.

PsychoMédia avec source: Université de Toronto.