Plus de deux ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, une "situation d'urgence" a été déclarée, mardi 6 août, par l'Autorité de régulation nucléaire japonaise (NRA). De l'eau hautement radioactive se déverse toujours dans l'océan Pacifique sans que l'opérateur Tepco (Tokyo Electric Power) soit en mesure de la contenir.
Après des mois à prétendre le contraire, la compagnie a avoué fin juillet que l'eau chargée de tritium, de strontium, de césium et d'autres éléments radioactifs atteignait l'océan.
Le 4 août, Tepco a indiqué qu'entre 20 000 et 40 000 milliards de becquerels se seraient déversés dans l'océan de mai 2011, soit 2 mois après l'accident, à juillet 2013. En juillet, la compagnie a aussi admis que de la vapeur radioactive avait à nouveau été relâchée sans que la cause soit connue.
Le manque de transparence a renouvelé la colère du public face à la minimisation constante des dangers et les délais répétés de communication des problèmes.
Tepco n'a prévu que des solutions temporaires pour pallier le problème. Il injecte un produit chimique souterrain afin de solidifier les sols et d'éviter que les eaux radioactives ne s'écoulent.
Dans les premières semaines qui ont suivi la catastrophe, le gouvernement japonais avait autorisé Tokyo Electric Power à déverser des milliers de tonnes d'eau contaminée dans l'océan. Depuis, la compagnie avait promis qu'elle ne déverserait pas d'eau irradiée sans le consentement des localités voisines.
Dans la centrale, 3 000 employés travaillent à préparer le démantèlement du site, mais ils sont en permanence confrontés à des avaries dans des lieux qui restent inaccessibles à cause de la radioactivité.
Psychomédia avec sources: Le Monde (avec AFP), New York Times. Tous droits réservés