Un groupe de 200 ingénieurs et autres travailleurs qualifiés retraités se sont portés volontaires pour travailler à la centrale Fukushima Daiichi afin d'éviter à des jeunes travailleurs de recevoir trop de radioactivité.
"Les jeunes gens, notamment ceux qui ont des enfants, ne devraient pas être exposés aux radiations", estime Yasuteru Yamada, ingénieur retraité de 72 ans, à l'origine de cette initiative. Il lui reste peut-être environ 15 ans à vivre, explique-t-il. «Le développement d’un cancer pourrait prendre entre 20 et 30 ans». «La plupart des Japonais voudraient aider d’une manière ou d’une autre», dit M. Michio, un ancien instituteur à la retraite, expliquant qu’il n’y a aucun héroïsme dans leur action.
Yamada propose au gouvernement d'autoriser le groupe à se rendre sur le terrain pour réparer les systèmes de refroidissement. Les équipes, propose-t-il, devraient travailler selon de strictes consignes de sécurité, avec l'aval du gouvernement.
Bien que l’initiative ait reçu le soutien de plusieurs députés, le gouvernement et Tepco n’ont pas encore accepté la proposition.
Plus de mille personnes, dont des sous-traitants, travaillent sur le site de la centrale.
Notons que le vieillissement de la population au Japon dépasse celui de toutes les autres nations. Les citoyens de plus de 65 ans représentent plus de 22% de la population. Cette proportion atteindra 40% en 2050. Dès la fin des années 1980, le vieillissement de la force de travail et la pénurie de jeunes travailleurs devenaient évidents.
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