Des psychologues ont identifié une des bases biologiques de la créativité. Selon leur recherche, publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology, les cerveaux des gens créatifs seraient plus ouverts aux stimuli de l'environnement qui les entoure.
Une partie des informations provenant de l'environnement passe inaperçue à travers un processus appelé inhibition latente (définie comme la capacité inconsciente d'un animal à ignorer les informations qui, selon son expérience, sont non pertinentes pour ses besoins). Des tests montrent que les individus créatifs sont plus susceptibles d'avoir de bas niveaux d'inhibition latente.
Les scientifiques associent depuis longtemps un bas niveau d'inhibition latente à la psychose. Les auteurs de la recherche font l'hypothèse que ce bas niveau peut aussi contribuer à la pensée originale, spécialement lorsque combiné avec un quotient intellectuel élevé.
Ils ont administré des tests d'inhibition latente à des étudiants universitaires. Ceux qui étaient classés comme particulièrement créatifs étaient sept fois plus susceptibles de présenter un bas niveau d'inhibition latente.
Les auteurs font l'hypothèse que moins d'inhibition latente peut être positif lorsque combiné à une grande intelligence et une bonne mémoire de travail (la capacité de penser à plusieurs choses à la fois) mais négatif autrement.
Si vous êtes ouvert aux nouvelles informations, explique un des co-auteurs, vous êtes mieux d'être capable de bien les comprendre et les choisir. Si vous avez cinquante idées, seulement deux ou trois peuvent être bonnes. Vous devez être capable de les discriminer ou vous allez être submergé.
Les scientifiques se sont demandé pendant longtemps pourquoi certaines formes de maladies mentales et la créativité semblaient liées. Il semble probable qu'un bas niveau d'inhibition latente et une flexibilité exceptionnelle dans la pensée peut prédisposer à la maladie mentale dans certaines conditions et à l'accomplissement créatif dans d'autres conditions.
Par exemple, dans les stades précoces de maladies comme la schizophrénie, qui sont souvent accompagnés de sentiments de perspicacité, de connaissances mystiques et d'expérience religieuse, des changements chimiques prennent place dans lesquels l'inhibition latente diminue.
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