Les médicaments qui peuvent être administrés au moyen de timbres à coller sur la peau (patchs) sont nombreux: médicaments opioïdes contre la douleur, nicotine pour le sevrage tabagique, hormones de substitution pour la ménopause, médicament dopaminergique (Parkinson)….
L’agence française du médicament (ANSM) a reçu des signalements d’erreurs liés aux patchs dont les 3/4 ont entraîné des effets indésirables, parmi lesquels près de la moitié étaient graves.
Ces erreurs sont principalement dues à un manque d’information ou de formation sur les modalités d’utilisation, selon l'analyse de l'agence.
Pour limiter ce risque, elle recommande de suivre les conseils suivants :
Le patch ne doit pas être découpé sauf quand cette possibilité est indiquée dans la notice ou le Résumé des Caractéristiques des Produits (RCP).
Les recommandations doivent être respectées, notamment en ce qui concerne le site d'application (par erreur, des patchs contenant des antidouleurs opioïdes au niveau du point douloureux ont été rapportées) et les modalités d’application (le film protecteur doit être retiré avant application; il ne faut pas écrire sur le patch).
Les patchs usagés contiennent encore du principe actif. Il est donc nécessaire de retirer le patch usagé avant d’en appliquer un nouveau afin d'éviter un surdosage.
Lors de la prescription de médicaments, le port de patchs doit être précisé car il peut être à l’origine d’un surdosage ou d’une interaction médicamenteuse.
Une augmentation de la température du corps peut entraîner une modification de la vitesse et de la dose délivrée à travers la peau et être à l’origine de surdosage. Il faut donc éviter des sources de chaleurs importantes (bouillotte sur le patch, bain chaud, sauna), de réaliser des activités sportives par fortes chaleurs, de s’exposer au soleil de façon prolongée ou sans protéger le patch par un vêtement.
La présence de métaux dans certains patchs peut provoquer des brûlures lors d’une imagerie par résonance magnétique (IRM); il faut donc systématiquement informer les professionnels de santé du port d’un dispositif transdermique avant la réalisation de cet examen.
Un stockage des patchs, y compris usagés, hors de la portée et de la vue des enfants permet de limiter leur exposition à des surdosages accidentels (ingestion par des enfants de patchs usagés).
L’ANSM lance une campagne de sensibilisation et d’information destinée aux professionnels de santé ainsi qu’aux patients et à leurs proches.
Psychomédia avec sources: ANSM
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