Le Figaro apporte des précisions qui éclairent la problématique de l'Avastin versus le Lucentis pour le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA).
La Direction Générale de la Santé (France) a rappelé à la mi-juillet qu'il est interdit, selon la loi du 29 décembre 2011, de réaliser des préparations de l'anticancéreux Avastin (bévacizumab) pour le traitement de la forme humide de DMLA car il s'agit d'un usage en dehors de l'autorisation de mise sur le marché (AMM) alors qu'il existe un médicament autorisé pour cette indication, le Lucentis (ranibizumab). L'Avastin est largement utilisé pour le traitement de la DMLA, en France comme ailleurs, car il est 20 fois moins dispendieux.
L'Avastin et le Lucentis sont deux médicaments presque identiques qui inhibent la croissance des vaisseaux sanguins. Des études ont montré un efficacité et des risques similaires. Mais l'Avastin a été lié à quelques cas d'infections, a souligné la DGS. Parce que le laboratoire Roche qui le fabrique refuse de développer une formulation ophtalmologique, l'Avastin doit faire l'objet d'une préparation magistrale par les pharmaciens, laquelle, ne contenant pas de conservateurs, doit être réalisée dans des conditions très rigoureuses d'asepsie.
Il y a plus de dix ans, rapporte Le Figaro, le laboratoire Genentech a mis au point une molécule qui bloque le développement des vaisseaux sanguins. Il a vendu cette molécule à Roche qui a développé l'Avastin (contre le cancer) et une molécule identique, ou presque, au suisse Novartis qui a produit de son côté le Lucentis (contre la DMLA).
Puis, en 2009, Roche est devenu propriétaire de Genentech et perçoit à ce titre des royalties sur le Lucentis, lequel se vendant beaucoup plus cher que l'Avastin, le laboratoire n'aurait pas intérêt à mettre les deux médicaments en concurrence.
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