Alors qu'au Québec, le Nexavar (sorafinib) du laboratoire allemand Bayer fait partie des médicaments anticancéreux approuvés par Santé Canada que ne rembourse pas l'assurance-médicaments, l'Inde a pris les grands moyens pour rendre ce médicament, utilisé pour le traitement des cancers avancés du foie et des reins, accessible.
Le gouvernement indien a autorisé lundi le laboratoire indien Natco Pharma à produire une version générique du médicament et impose à Bayer qui détient un brevet 2008-2020, de fournir une "licence obligatoire".
C'est la première fois que l'Inde recourt à cette procédure pour un médicament breveté et il pourrait s'agir d'un précédent, de l'avis de plusieurs observateurs.
En vertu d'un accord de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), les licences obligatoires permettent de surmonter les obstacles pour l'accès à des médicaments à prix raisonnables.
Natco paiera à Bayer des royalties de 6% sur les ventes du médicament dont le prix pour la dose mensuelle passera de $5,500 à 175 $.
Cette décision a été saluée internationalement par plusieurs organisations dont Médecins sans frontières.
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