Ces médicaments incluent notamment (les noms commerciaux sont anglais ou américains):
- des antidépresseurs (ex.: amitriptyline, imipramine et clomipramine),
- des tranquillisants (chlorpromazine et trifluoperazine),
- des antitussifs (Broncalene, Broncorinol),
- des antihypertenseurs (Atenolol),
- des diurétiques (Aldalix, Furosemide),
- des antiashmatiques, dont certains sont parfois utilisés comme somnifères (chlorphenamine, Asmabec, Beclojet, Nytol, Sominex, Unisom),
- des antiépileptiques (Tegretol),
- des médicaments utilisés pour le traitement du glaucome (Azarga, Combigan, Cosopt),
- des médicaments utilisés pour le traitement des incontinences urinaires (oxybutynin).
Chris Fox de l'Université de East Anglia et Carol Brayne de l'Université de Cambridge ont, avec leurs collègues, mené cette étude avec 13.000 personnes de plus de 65 ans pendant deux ans.
20 % des participants qui prenaient plusieurs médicaments ayant un effet anticholinergique sont décédés durant les deux années de l'étude comparativement à 7 % de ceux n'en prenant pas.
Bloquer l'action de l'acétylcholine a un effet sur les processus involontaires de l'organisme, et des effets typiques sont la bouche sèche, une diminution de la sécrétion de mucus, une augmentation du rythme cardiaque, un ralentissement du transit intestinal (provoquant la constipation), et la rétention urinaire. Les médicaments peuvent également avoir un effet sur les fonctions cérébrales, ce qui affecte la concentration, la mémoire et l'attention, et provoque la confusion. Ils peuvent aussi entraîner des troubles de l'équilibre et de la vision ou encore une faiblesse musculaire.
Il existe souvent, soulignent des chercheurs, des alternatives n'ayant pas cet effet anticholinergique. Ils recommandent d'éviter de combiner plusieurs médicaments ayant une telle action.
Psychomédia avec sources: Le Figaro, Science Daily, Pulse, NHS Choice
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