Le Vastarel, un autre médicament des laboratoires Servier (fabriquant du Mediator), et ses génériques (trimétazidine) devraient être retirés du marché français.
Commercialisé en France depuis 1965, ce médicament est indiqué pour le traitement prophylactique (préventif) de la crise d'angine de poitrine, pour le traitement symptomatique des vertiges et des acouphènes, des baisses d'acuité et des troubles du champ visuel présumés d'origine vasculaire. Il présente des risques de syndromes parkinsoniens, thrombopénie (diminution du nombre de plaquettes sanguines) et purpura (éruption de petites taches hémorragiques sur la peau).
La Commission d’AMM de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a réexaminé le rapport bénéfice/risque dans ses indications et considéré qu’il n’existait pas de bénéfice avéré. L’Afssaps lance une procédure de suspension du médicament et de ses génériques. Ces derniers sont commercialisés dans une vingtaine de pays européens.
Depuis de nombreuses années, la revue Prescrire s’élève contre la poursuite de la commercialisation de ce médicament. "En 2007, une enquête de pharmacovigilance a porté sur plus de 300 cas d’effets indésirables et a confirmé que de nombreux organes sont touchés par les effets indésirables de la trimétazidine.", écrivait la revue en décembre 2010.
En janvier 2010, dans un article déplorant "que le médicament se trouve toujours sur le marché malgré une balance bénéfices-risques nettement défavorable", la revue mentionnait notamment que:
"Outre les thrombopénies et les syndromes parkinsoniens déjà connus, l'enquête a relevé des effets indésirables variés : atteintes hématologiques ; cutanés dont prurits, éruptions, urticaires et œdèmes de Quincke et 2 pustuloses exanthématiques aiguës généralisées ; malaises, vertiges, bouffées vasomotrices, céphalées, hypotensions artérielles ; des acouphènes ; des troubles digestifs ; des atteintes hépatobiliaires, le plus souvent des hépatites cytolytiques ; des hémorragies ou saignements ; des effets indésirables cardiaques dont des tachycardies, palpitations, extrasystoles ; des troubles neuropsychiques dont des insomnies et des hypersomnies ; des anomalies de l'ionogramme notamment des hyponatrémies et des hyperkaliémies.
2,5 % des patients prenaient des antiparkinsoniens sans qu'un syndrome parkinsonien ait été notifié comme effet indésirable de la trimétazidine. Il est possible que dans certains cas, l'effet indésirable de la trimétazidine n'ait pas été reconnu."
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