Le documentaire de 52 minutes, réalisé par Brigitte Rossigneux, journaliste au Canard enchaîné, et coréalisé par Stéphane Horel et Annick Redolfi, constitue un sévère réquisitoire contre les rouages de l'industrie.
Les enquêteurs mettent notamment au jour les défaillances des divers organismes de contrôle qui "loin d'assurer leur rôle de garde-fous, (...) participent à alimenter les appétits des labos".
"Illustration avec l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Cette autorité délivre entre autres les autorisations de mise sur le marché (AMM). Sa « première priorité est la régulation du marché et de la santé des firmes pharmaceutiques, et non la santé des hommes », affirme le rédacteur en chef de Prescrire, seule revue médicale à pouvoir se targuer d'être indépendante. Et pour cause : le budget de la commission d'AMM est alimenté à 80 % par les laboratoires. Quant à ses experts, (...) ils collectionneraient des contrats avec les entreprises dont ils sont censés évaluer les produits".
"Autre exemple : la Haute Autorité de santé (HAS), l'organisme qui évalue l'intérêt médical des médicaments. Si 75 % d'entre eux décrochent leur AMM, qu'en est-il de leur efficacité ? De la bouche du président de la HAS, on apprend que « ceux qui représentent une réelle avancée thérapeutique se comptent sur les doigts d'une main ». Ce qui n'empêchera pas les géants pharmaceutiques de commercialiser, à grand renfort de publicité, un produit aux effets peu innovants. Ainsi, le Plavix est devenu l'anticoagulant le plus prescrit au monde, alors qu'il présente « la même efficacité que l'aspirine »… Pour un prix vingt-sept fois supérieur !"
Le président du Formindep (pour une formation et une information médicale indépendante au service des seuls professionnels de santé et des patients) est l’invité de l’émission pour introduire et commenter le film.
Psychomédia avec source:
France 5