Ce médicament, le Permax, a été retiré du marché en août 2007 à cause d’effets secondaires sur le plan cardiaque. Il est de la classe des «agonistes dopaminergiques» qui stimulent les récepteurs de dopamine dans le cerveau.
D’autres recours ont aussi été déposés dans d'autres provinces canadiennes contre les compagnies Shire Biochem, Eli Lilly et Draxis, responsables de la production et de la distribution du Permax au Canada.
Mme Lépine, une dame de 47 ans de Saint-Eustache, s’est fait prescrire le Permax en 1999. Elle aurait par la suite développé progressivement, au fil des années, un comportement de jeu compulsif alors qu'elle ne s’était jamais intéressée au jeu auparavant. Ce comportement aurait eu des effets dévastateurs sur la vie professionnelle, familiale et sociale de la requérante. Elle a perdu sa conjointe et son emploi, dilapidé tous ses actifs pour finalement déclarer faillite en décembre 2007, précise la requête.
Quand le Permax a été retiré du marché, on lui a prescrit un médicament similaire, le Mirapex (pramipexole), et ce n’est qu’en janvier dernier, quand elle a appris que ses médicaments pouvaient être la cause de son malheur, que Mme Lépine a cessé de les prendre, ce qui aurait mis fin à sa dépendance au jeu.
Il est estimé, affirme la poursuite en se basant sur diverses études, que le Permax a amené des comportements compulsifs chez près de 15 % des personnes qui l’ont pris.
Une étude publiée en 2008 dans la revue Parkinson's Disease and Related Disorders dresse le portrait de 300 consommateurs de médicaments de la famille du Permax. Trente auraient développé le jeu compulsif, 29 les achats compulsifs et 11 les activités sexuelles compulsives (hypersexualité).
La Cour supérieure doit déterminer si elle accepte d’entendre ce recours collectif. Si c’est le cas, la cause sera entendue par le Tribunal et toutes les personnes ayant souffert des mêmes problèmes que France Lépine pourront se manifester et espérer être dédommagées.
Psychomédia avec source: Rue Frontenac.
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