Pour une première fois, une modification génétique chez des singes a été transmise d'une génération à une autre. Des chercheurs japonais, dont les travaux sont publiés dans le revue scientifique Nature, ont créé une lignée de singes modifiés génétiquement pour devenir vert fluorescent sous l'effet de rayons ultra-violets.
Erika Sasaki et ses collègues de l'Université Keio ont introduit dans des embryons de ouistitis à pinceaux blancs, à l'aide d'un virus, le gène permettant la production de la protéine fluorescente GFP. Les embryons ont ensuite été implantés chez des mères porteuses.
La GFP est couramment utilisée comme marqueur dans la recherche génétique ou dans l'étude de la propagation d'un cancer, par exemples. Les travaux développant son utilisation ont été récompensés l'an dernier par le prix Nobel de chimie.
Les chercheurs réussissent à créer des lignées de souris et de rats transgéniques. Mais la plus grande proximité entre le singe et l'humain permet mieux d'étudier des pathologies humaines.
Les chercheurs projettent d'implanter à des ouïstitis des maladies comme celle de Parkinson ou la sclérose latérale amyotrophique (maladie de Charcot) afin de les étudier.
Ce type d'expériences sur les singes soulève des questions éthiques concernant l'exposition volontaire des animaux à des maladies. Il est aussi controversé parce qu'il ouvre la voie, considèrent ses détracteurs, à des manipulations sur le génome humain.
Illustration: Pieds d'un ouistiti vert fluorescent sous l'effet de rayons ultra-violets. Nature (BBC)
Psychomédia avec sources:
Radio-Canada
BBC