Le journaliste prétextait être déprimé et manquer d'intérêt pour certaines activités. Il prenait soin de ne pas évoquer une perte de poids ou des tendances suicidaires pour justifier la consultation.
Seulement trois médecins ont pris plus de 15 minutes pour la consultation et ont poussé plus loin pour identifier les causes de la supposée dépression.
Certains médecins ont également omis de dire au faux patient que le traitement aux antidépresseurs devait durer au moins 6 mois et qu'il ne fallait pas cesser abruptement la médication.
Huit des 11 médecins consultés ont recommandé de voir un psychologue en plus de la médication. Cinq ont demandé un examen sanguin.
La prescription aussi rapide d'antidépresseurs inquiète les spécialistes. Ceux-ci mettent notamment en cause la très forte pression des compagnies pharmaceutiques pour pousser la vente de leurs médicaments.
Ils blâment également les patients eux-mêmes et la pensée magique que ces petites pilules peuvent tout guérir. Selon un médecin de l'hôpital Charles-Lemoyne, 90 % des patients s'attendent à sortir de leur consultation avec une prescription en main."
Source: radio-canada.ca/nouvelles/Science-Sante
DOSSIER: En dépression, comment s'aider?
Efficacité des antidépresseurs