Un regroupement international, incluant des associations de malades, demande à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) la reconnaissance des maladies environnementales, lesquelles incluent notamment le syndrome d’hypersensibilité chimique multiple (MCS), l'électrosensibilité (EHS), le syndrome de fatigue chronique, le syndrome de Fibromyalgie et le syndrome d’intoxication aux métaux lourds.
Une Journée Mondiale des maladies environnementales, se tenant le 12 mai, est instaurée. Le 12 mai était déjà la Journée mondiale de la fibromyalgie, à l'initiative semble-t-il, selon nos recherches, de l'Association américaine Rescind qui a instauré, en 1996, la Journée mondiale des maladies immunologiques et neurologiques chroniques, comprenant entre autres la fibromyalgie.
Le 6 mai dernier, à l'occasion d'un colloque organisé par L'Europeam Academy for Environmental Medicine (EUROPEAM), plusieurs associations européennes de malades se sont réunies à Würzburg en Allemagne afin de se fédérer.
Le 13 mai, une délégation du regroupement international (Asquifyde) sera reçue à l’OMS (à Genève) par la Dr María Neira, Directrice de Santé Publique et d’Environnement, afin de revendiquer une reconnaissance officielle du syndrome de l’hypersensibilité chimique multiple et du syndrome de l’électrosensibilité, à l’instar du syndrome de fatigue chronique et du syndrome de fibromyalgie qui sont répertoriés dans la classification internationale des maladies – ICD10.
Ce regroupement a reçu l'appui de 26 pays, plus de 200 experts de santé environnementale et de plus de 240 ONG, fondations et partenariats du domaine de la santé environnementale et de l’environnement. En France, le Réseau Environnement Santé, Fibromyalgie France, Non au Mercure Dentaire, Robin des Toits, SOS M.C.S. sont signataires de cet appel.
Selon Francesca R Orlando, vice-présidente de l’association italienne AMICA, qui sera présente le 13 mai, « Actuellement les personnes avec MCS ou EHS sont traitées de manière symptomatique puisque les médecins n’ont pas de formation en médecine environnementale, mais la preuve la plus indiscutable de l'origine environnementale de ces deux maladies est que si on évite les agents déclenchants – chimiques et EMF (champs électromagnétiques)- les symptômes s’atténuent. La reconnaissance par l’OMS aidera à la recherche médicale dans ce domaine ».
Le manque d'inclusion au code ICD-10, laisse des millions de personnes sans un bon diagnostic et empêche que les gouvernements prennent des décisions politiques adéquates dans le domaine de la prévention et de la santé.
"Le MCS et l’EHS sont des pathologies considérées dans le groupe des maladies de sensibilisation centrale, comme la fibromyalgie (FM) ou le syndrome de fatigue chronique (CFS). Selon la plupart des scientifiques, la sensibilisation est déclenchée par des facteurs environnementaux », explique Francisca Gutiérrez, Présidente d’Asquifyde.
Selon différentes études, environ un 15% de la population présente une sensibilisation à certains produits chimiques de consommation habituelle et aux rayonnements électromagnétiques. Parmi celles-ci, une certaine proportion développe le MCS ou l'EHS. La prévalence pourrait être d'environ 3-6% de malades d’EHS dans la population générale, indique une note de presse d'Asquifyde.
"Les personnes victimes d’hypersensibilité environnementale éprouvent habituellement une variété de symptômes allant des troubles neurologiques aux difficultés respiratoires et digestives en passant par des troubles immunologiques, dermatologiques, endocriniens, cardiovasculaires ou encore larmoiement et écoulement nasal, des maux de tête, de la fatigue…", résume le communiqué des associations françaises citées plus haut.
Psychomédia avec sources: Réseau Environnement Santé (RES), Regroupement Asquifyde.
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