Aujourd’hui réservée aux formes avancées de la maladie de Parkinson, la stimulation cérébrale profonde offrirait des bénéfices à des stades plus précoces de la maladie, selon une étude publiée dans le New England Journal of Medicine.
Les médicaments antiparkinsoniens (lévodopa, agonistes de la dopamine…), qui constituent le traitement de référence, augmentent la quantité du neurotransmetteur dopamine et stimule ainsi les régions du cerveau où la dopamine a un effet. Au-début de la maladie, les personnes traitées voient leurs symptômes disparaître. Mais après 4 à 6 ans, les troubles moteurs réapparaissent. C'est durant cette période que la stimulation cérébrale profonde est envisagée.
En France, elle est actuellement indiquée lorsque les malades sont très handicapés et souffrent de la maladie depuis plus de 12 à 15 ans.
Elle améliore les troubles liés aux déficits en dopamine (elle n'agit pas sur d'autres symptômes neurologiques qui apparaissent dans les stades très avancés tels que des démences, des psychoses, des troubles de la déglutition, de continence urinaire…).
L'étude a été menée avec 251 personnes âgées de moins de 60 ans souffrant de la maladie depuis en moyenne 7 ans, avec des troubles moteurs depuis près d’un an et demi et prenant des médicaments depuis environ 6 ans en moyenne. Elles ont été réparties en deux groupes, l'un traité par médicaments et l'autre par stimulation cérébrale profonde et médicaments.
Après deux ans, celles ayant reçu la chirurgie présentaient une amélioration de la qualité de vie de 26 % (-1 % chez les personnes sous médicaments), des capacités motrices de 53 % (versus +4 %), de l’activité quotidienne de 30 % (versus -12 %), ainsi qu’un nombre moins important de mouvements anormaux et un moindre recours aux médicaments… L'humeur et l’adaptation psychosociale était également améliorées.
L'étude suggère que la stimulation pourrait être envisagée entre 4 et 10 ans après le début de la maladie.
En France, 24 centres de référence offre la neurostimulation. Entre 400 à 500 personnes reçoivent le traitement chaque année. La liste des personnes en attente est longue. 150 000 personnes sont touchées par la maladie au pays avec une incidence de 6 000 à 9 000 nouveaux cas par an.
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