Le laboratoire américain Baxter International a annoncé l'échec de son médicament expérimental Gammagard (immunoglobuline) pour freiner le déclin cognitif chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, lors d'un essai clinique de phase 3 (dernière avant les demandes d'autorisation de mise sur le marché) mené avec 390 personnes traitées pendant 18 mois.
Le laboratoire continue toutefois l'analyse des données de certains sous-groupes de participants.
Ceux avec une forme modérée de la maladie et ceux avec une mutation génétique prédisposant à la maladie qui ont pris la dose la plus forte ont semblé présenter des effets positifs mais leur nombre était trop faible pour que ces résultats soient statistiquement significatifs.
Le mode d'action du médicament, à base d'immunoglobuline (anticorps naturels prélevés dans le sang de donneurs), est de cibler les plaques bêta-amyloïdes dont la formation est une caractéristique de la maladie.
Le médicament avait suscité un espoir en 2012 après que les chercheurs aient indiqué qu'il avait stabilisé la maladie pendant trois ans chez quatre personnes traitées avec la plus forte dose.
Ce médicament, qui est administré par perfusion intraveineuse, est déjà sur le marché et utilisé pour le traitement de rares maladies immunologiques et neurologiques. Il serait aussi utilisé hors AMM pour le traitement de la maladie d'Alzheimer malgré un coût très élevé, indique le New York Times.
Cette annonce fait suite aux échecs en phase 3 de deux autres médicaments contre la maladie, le bapineuzumab de Pfizer et Johnson & Johnson et le solanezumab de Eli Lilly & Company.
Ces échecs remettent en cause l'approche consistant à cibler les plaques beta-amyloïdes, de l'avis de certains experts.
Psychomédia avec source: New York Times. Tous droits réservés