Des lésions dans la matière blanche des lobes temporaux du cerveau prédisent un risque de déclin cognitif dans les 7 ans qui suivent, selon une étude française publiée dans la revue PloS One.
Sylvaine Artero de l’Institut français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et ses collègues ont mené cette étude avec 400 personnes âgées issues de la population générale qui ont, pendant sept ans, passé des tests cognitifs et subi des expertises neurologiques incluant l'analyse d'images cérébrales par résonance magnétique (IRM).
Les personnes qui "présentent une charge élevée de lésions de la substance blanche, associée à de nombreuses lésions dans la partie temporale
", ont un risque accru de développer une démence, indique la chercheuse. Ce lien n’a pas été retrouvé avec les régions cérébrales frontale, pariétale et occipitale.
Suite aux échecs récents de différents médicaments expérimentaux qui ont été testés pour le traitement de la maladie, les grands laboratoires pharmaceutiques visent maintenant à réaliser des essais à un stade pré-symptomatique de la maladie. Les résultats de la présente étude pourraient éventuellement représenter un marqueur de risque pour le recrutement de participants à ces essais.
Mais un travail d’homogénéisation des méthodes de calcul des lésions cérébrales reste à faire, explique la chercheuse, chaque laboratoire utilisant sa propre technique. Une homogénéisation permettrait de proposer un seuil international permettant de corréler le risque de démence avec l’importance des lésions constatées.
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