L'exposition prénatale aux pesticides organophosphorés affecte le développement de l'intelligence, selon une étude financée par le gouvernement américain, publiée dans la revue Environmental Health Perspectives.
Les organophosphates, utilisés pour la culture des fruits et légumes, tuent les insectes en s'attaquant à leur système nerveux. Des études précédentes avaient déjà montré un lien entre l'exposition prénatale aux pesticides et des retards de développement ainsi que des problèmes d'attention chez les jeunes enfants.
Brenda Eskenazi de l'Université de Californie à Berkeley et ses collègues ont analysé des données concernant 329 enfants. L'exposition prénatale était mesurée par les niveaux urinaires de métabolites (sous-produits) d'organophosphates. Les enfants ayant subi les plus hauts niveaux d'exposition obtenaient en moyenne 7 points de moins de quotient intellectuel (QI) mesuré par le Wechsler Intelligence Scale for Children que ceux ayant subi les plus faibles niveaux d'exposition. Ce qui est équivalent à un délai de développement de six mois, indiquent les chercheurs. Ces résultats se comparent, précisent-ils, à des niveaux élevés d'exposition au plomb.
Environ 25% des femmes dans la population générale ont des niveaux d'exposition au-dessus de la moyenne des participantes de cette étude.
L'exposition aux pesticides après la naissance, mesurée par les niveaux de métabolites chez les enfants, n'était pas corrélée à une réduction du QI. L'exposition pendant le développement du cerveau du fœtus serait donc plus critique que celle durant l’enfance.
Deux autres études américaines, publiées dans la même édition, montrent un lien entre l'exposition aux pesticides et le développement de l'intelligence.
Il est très important, rappelle Eskenazi, de très bien laver les fruits et légumes, même quand ils sont pelés, avant de les consommer.
Psychomédia avec source: CNN
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