Le syndrome de l'hyperactivité chez l'enfant, appelé "trouble déficit d'attention et hyperactivité" (TDAH ), est lié à un retard du développement de certaines parties du cerveau selon une récente recherche américaine, ce qui suggère la possibilité que le trouble ne soit que transitoire.
Certaines régions, particulièrement le cortex préfrontal, impliquées dans des fonctions telles
Mis à part le développement plus lent, le cerveau des enfants avec le TDAH semble se développer de la façon typique habituelle, de l'arrière à l'avant, selon les chercheurs.
Ils ont comparé les images (scans) du cerveau d'enfants de 223 enfants de 6 à 16 ans ayant le TDAH avec celles d'autant d'enfants ne l'ayant pas.
Ils ont utilisé de nouvelles techniques d’imagerie médicale qui leur permettaient d'observer l'évolution de 40.000 points du cerveau à travers le temps et d'établir ainsi le rythme de développement de différentes régions spécifiques.
Chez les enfants avec le TDAH, le cortex préfrontal atteignait son épaisseur maximale, signe de maturité, vers l'âge de 10.5 ans comparativement à 7.5 ans chez les enfants sans TDAH.
Par contre, le cortex moteur (qui envoie les sigaux pour le contrôle des mouvements) atteignait sa maturité quelques mois plus tôt que la mormale chez les enfants ayant le syndrome d'hyperactivité.
Ces résultats, qui montrent que la maturation se fait, bien que tardivement, peuvent être rassurants pour les familles, dit Philip Shaw, du National Institutes of Health (NIH), auteur principal de la recherche. Ils sont cohérents avec le fait que la plupart des enfants avec le TDAH vont mieux avec le temps, précise-t-il.
Alors que l'aspect hyperactivité du trouble disparaît avec le temps pour la plupart des enfants, il persiste à l'âge adulte chez un quart à un tiers d'entre eux. La recherche n'explique pas pourquoi le trouble se maintient chez ces derniers.
Selon Bradley S. Peterson de l'Université Columbia, qui n'est pas impliqué dans cette recherche, bien que les cerveaux des enfants avec le TADH atteignent l'épaisseur normale, cette recherche ne peut indiquer si les cellules nerveuses développées sont normales. Des déficits subtils peuvent facilement persister, considère-t-il.
L’imagerie cérébrale ne peut, à l'heure actuelle, être utilisée pour diagnostiquer le TDAH, précisent les chercheurs, le retard de développement ayant été établi au moyen de méthodes statistiques nécessitant des milliers d'images chez plusieurs enfants.
Ces résultats publiés dans les Proceedings of the National Academy of Sciences
Source: Los Angeles Times
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