besoin de témoignage !

Je vais essayer de résumer un maximum mon parcours dans la vie et j'aimerais bcp que les personnes ayant vécu des situations similaires m'en fassent part ! Donc, suite à une rupture il y a env. 4 mois et à un énorme besoin de compréhension devant ce nouvel échec sentimental, j'ai décidé de commencer une thérapie de deuil, afin de m'aider à passer ce cap très difficile. Je tenais énormément à la personne qui m'a quitté et je ne comprenais pas vraiment ce qui l'avait motivé à me quitter. Au fil des séances chez ma pschycologue, je me suis rendu compte que je souffre de bcp de choses non résolues et provenant essentiellement de la relation de couple de mes parents. En effet, mes parents sont tjs ensemble après plusieurs années de lutte, de dispute, d'adultére et de jalousie obsessionnelle de ma mère... Tout petits déjà, avec mes frères et soeur, nous avons été témoins des nombreuses scènes de ménage ponctuant leur vie de couple. Plus tard, mère a décidé de me prendre comme confident et malgré mon adolescence, elle m'a fait part de nombreuses situations (y compris leur vie sexuelle défaillante). Plus tard, je me souviens été obligé de cacher une arme à mon père qui menaçait de se suicider pour échapper à la pression que ma mère lui imposait... Enfin je ne vais pas m'éterniser et tout vous raconter, mais en substance nous avons été les otages du malheur d'un couple en perdition (nos parents) et ils nous ont imposé des faits que jamais nous aurions dû voir, ni entendre... Ces choses je pensais les avoir complèmement oubliées, mais malheureusement ils ont ressurgit avec la thérapie et j'ai énormement de mal à les assumer... Je ne sais pas vraiment comment réagir vis-à-vis de mes parents, car j'éprouve bcp de colère à leur égard. Si quelqu'un a vécu une situation similaire, merci de la partager avec moi.

Je suis vraiment désolée si j'ai pu vous faire penser que je pouvais me permettre un quelconque jugement.
Je me suis mal exprimée, et je m'en excuse, et vous remercie d'avoir eu la gentillesse de poursuivre le dialogue.
Je comprends je crois que vous vous soyez fait maintenant une opinion assez précise de votre histoire avec vos parents.
Par maladresse, je me suis permis de poser tout haut les questions qui sont en effet très personnelles.
Je vous souhaite du courage ! et vous en avez.
Vous aussi, bonne chance dans votre entreprise de reconstruction.

Votre dernier message soulève bien sûr bcp de questions et il m'arrive également de parler des relations parents-enfants avec des amis ou famille et bien que je sois bien conscient que le fait d'être parents est un apprentissage de la vie et que personne n'est parfait, je sais que mes parents nous ont témoigné de l'amour... mais malgré cela et c'est ce qui est le plus dur à gérer, c'est que justement ils n'avaient pas à mon sens le droit de nous faire supporter le poids de leur relation bancale et c'est pour cela que j'éprouve maintenant ce sentiment de colère.

Si je souhaite continuer à conserver une relation avec mes parents est une question difficile. Je m'efforce de maintenir une relation satisfaisante, malgré les sentiments de colère et de rancoeur qui sont je le crois, légitimes. Mais au fil de la thérapie et des bouleversements que cela implique, je ne sais encore pas comment je vais "évoluer" et faire face à cette avalanche de sentiments refoulés.... Ma mère semble s'apercevoir de la distance qui s'installe et me paraît mal à l'aise.

Concernant le dernier paragraphe de votre réponse, je ne pense pas que mes échecs relationnels ou même de rapport avec les autres soient le résultat d'une prudence ou de maturité plus précoce. Ils sont à mon avis la résultante du manque de confiance en moi et de culpabilité dus au mauvais exemples montrés par mes parents tout au long des ces années.

Je vous remercie de votre soutien et vous souhaite également bonne chance dans l'aide que vous pouvez apporter à vos fils.

pardon, 7e ligne de mon dernier post :
"...nos relations avec nos enfants" et non avec nos parents...
désolée, j'étais fatiguée...

je parle bcp avec mes amies, mes amis, de nos relations avec nos parents respectifs ; cela nous enrichit et recentre je crois les valeurs (on parvient à relativiser certaines choses et à prendre conscience de ce qui est réellement important)
par contre je dois dire qu'en dehors de ma soeur qui est aussi une amie, j'ai rencontré peu d'échos du côté de ma génération pour ce qui est de pouvoir échanger au sujet de nos relations avec nos parents. Question de société ??? Comment savoir ! Ca m'a manqué. Et c'est seulement en écoutant et piochant à droite à gauche que j'ai compris que finalement ça m'avait aidé de ne pas cesser de m'interroger.
Je crois d'après votre récit que vos parents vous ont aimé du mieux possible ; mais il ne se sont probablement pas assez posé de questions puisqu'ils étaient trop préoccupés par leurs disputes.
Par ailleurs je suis sûre en ce domaine d'une chose (et du reste, non !) c'est que lorsqu'il s'agit de relations aussi fortes que parents enfants, enfants parents, chacun de nous est capable de peser sur le cours d' l'histoire. Encore faut-il le vouloir et savoir où l'on veut aller.
Ceci paraît des généralités, c'est pour en venir à ce qu'il me semble être la question que vous devez vous poser à vous même en prenant votre temps : est-ce que je souhaite continuer à avoir des relations avec mes parents ???
Ensuite : si je souhaite (je décide...) est-ce pour avoir dse relations médiocres, me forcer, subir ???
Suis-je prêt à inventer une nouvelle forme de relations sans me faire imposer ce dont je ne veux pas ?
Suis-je prêt à savoir ce que je peux donner, moi, sans dépasser certaines limites ?
D'après ce que vous dites, vos parents ont besoin de vous et d'une relation d'amour.
Il me semble que vous pourriez vous montrer différent d'eux, tout en exprimant votre désir de les comprendre.
Tout ceci paraît abstrait mais je me suis permis d'avancer des bases car j'ai le sentiment que vous avez une capacité de philosophie et de réflexion très importante. Profitez-en.
Et puis j'ajoute que lorsque l'on a connu des situations compliquées, difficiles à gérer (parce qu'adolescent on vous a demandé de prendre en charge trop) on a forcément une vision de la vie plus "en alerte" que les autres.
Ce n'est à mon sens pas un manque de confiance en vous ni dans les autres, une prudence plutôt, une maturité plus précoce que la moyenne.
BONNE CHANCE

Tout d'abord j'aimerais sincérement vous remercier de votre réponse qui me montre qu'effectivement bcp de souffrances proviennent du milieu familial. Néanmoins j'aimerais encore apporter quelques éléments à mon "histoire", car plus de 30 années d'une vie sont difficiles à résumer en quelques lignes...

Je constate que vous avez tout fait pour essayer d'épargner vos enfants devant les agissements de votre ex-mari, ce qui est effectivement la démarche la plus respectueuse à suivre. De mon côté, nous avons reçu de l'amour de mes parents et n'avons jamais manqué de rien au niveau matériel. Malgré cela, les problèmes relationnels entre mes parents et le dénigrement systématique de mon père par ma mère, nous ont effectivement privé d'une enfance et d'une adolescence normale et ceci nous le ressentons maintenant que nous sommes arrivés à l'âge adulte et que nous essayons chacun de mener notre vie en fondant une famille. Le pire dans tout cela c'est que je me rends compte maintenant à quel point j'ai été affecté par tout cela et à quel point j'ai de la peine à avoir confiance en la vie de couple...

Nous nous entendons très bien entre frère et soeur et ils nous arrivent fréquemment d'aborder le sujet (surtout avec ma soeur). Nous réagissons bien sûr chacun différemment : ma soeur a décidé de couper les ponts le plus possible avec mes parents et a également suivi une thérapie chez un psychologue (je précise qu'elle était très proche de mon père et que de ce fait ma mère en était jalouse et ma soeur en a énormément souffert). Mon frère lui est moins enclin à la discussion, mais je sais qu'il en souffre aussi...)

Concernant la provocation d'un "choc" à mes parents, je ne crois pas que ce soit la bonne solution (pour eux en tout cas). Ils sont actuellement les deux dans un état que je qualifierais de "dépressif" et vu leurs états de fragilité, je ne pense pas qu'ils seraient en mesure d'encaisser le choc sans risque...L'ironie de la chose est que nous pensons tjs à les épargner !! Je souligne également que mon père a perdu toute fierté après ces années de reproches et de conflits et il m'est pénible de le voir ainsi...

Je vais simplement m'efforcer, je crois, de prendre conscience de tout cela avec ma thérapie et surtout de l'accepter. J'espère que je pourrai bientôt avoir confiance en moi et pouvoir faire confiance aux autres.

à mon avis plus courante qu'on ne veut bien le dire.
Je vous trouve vraiment courageux de vous exprimer avec une telle simplicité.
Je pense que le sujet que vous abordez est tabou, et j'espère moi aussi que d'autres réagiront.
Je suis dans la situation opposée de la vôtre, si l'on peut dire.
Mon ex-mari a été très peu présent dans l'enfance et l'adolescence de nos enfants. Néanmoins, et pour moi cela allait de soi, j'ai préservé vis-à-vis de mes enfants et constamment l'image de leur père ainsi que l'intimité du couple que leurs parents formaient. Mon but était en effet d'intégrer à leur éducation certaines valeurs essentielles, et ce, par l'exemple.De plus, les aimant profondément, je ne pouvais envisager une seconde de les considérer comme des confidents, ce qui, selon moi, est d'un total irrespect de leur innocence.
Lorsque le divorce s'est annoncé entre leur père et moi, ce dernier a reçu les forts mauvais conseils de "bonne âmes", et a entrepris de les prendre à partie à tout propos, et plus encore concernant les relations de leurs parents (y compris les plus intimes).
J'ai tout tenté pour empêcher cela, mais je ne l'ai pu.
Auparavant, et de facto, du fait que mon ex-mari n'était pratiquement jamais là, mes enfants étaient dans une certaine éducation, une certaine ambiance.
Brutalement le divorce a défini à chacun des deux parents des plages beaucoup plus précises : 1 we sur 2 plus moitié des vacances à leur père.
Inhabitué à cet exercice, et sous l'influence de personnes se prétendant maîtres en matière d'éducation, mon ex-mari s'est jeté à corps perdu dans des confidences ignobles (bien sûr de la calomnie) trouvant des oreilles ultra-innocentes (sujets qui au grand jamais n'avaient jamais été ni de près ni de loin abordés avec eux).
J'étais horrifiée, je n'ai rien pu faire pour empêcher cela. J'ai tout tout essayé.
Et surtout je n'ai jamais renchéri, pour les protéger.
Il étaient déjà adolescents et pré-adolescent à ce moment-là.
Ils ont fait des réactions terribles, extrêmes.
Celui qui était le plus proche de son père par son tempérament et qui a le plus subi les confidences (qui pour moi sont perverses) a maintenant 23 ans. C'est lui qui est le plus mal dans sa peau ; moi qui suis, à ses yeux, forcément, juge et partie, j'ai beaucoup de mal à l'aider.
En effet, je pense qu'il a besoin de parler de tout ceci avec des personnes bienveillantes et compréhensives. Cela le soulagerait bcp.
Mon analyse est la suivante, peut-être vous éclairera-t-elle sur certains aspects de cette situation, même si, j'en ai bien conscience, vous n'avez pas vécu la même chose :
je suis sûre que mon fils de 23 ans très mal dans sa peau se sent très coupable, et ce, sans pouvoir forcément définir l'origine de cette culpabilité.
Bien évidemment ce n'est pas lui le coupable. Il a été manipulé par une personne ayant autorité, qui lui a demandé des choses qu'il n'aurait jamais dû lui demander, et qu'il a exécutées.
Je crois qu'il est bouleversant pour lui de remettre en cause la personne qui pourtant lui a fait tant de mal et qui aurait dû être son repère et sa référence.
Remettre ses parents en cause, être révolté par une action condamnable qu'ils ont pu commettre à votre égard, c'est je pense une des choses les plus difficiles au monde.
De mon côté, je crois volontiers que lors d'une relation profonde avec une femme, vous avez l'occasion de faire remonter tous vos sentiments, surtout pour ceux que vous aimez, car c'est de cela qu'il s'agit.
Votre mère a mal agi, et cela est si difficile à lui dire et qu'elle vous demande pardon.
je crois qu'il faut un "choc" à vos parents. Je ne sais si vous pouvez le provoquer vous-même (car c'est vous qui risquez de souffrir) ou si la vie elle-même agira en ce sens.
Et vos frères et soeur, comment ont-ils réagi, comment réagissent-ils avec vous ???
Si vous aviez un allié dans l'un d'eux, ce serait peut-être plus efficace.
BON COURAGE. BRAVO POUR VOTRE FORCE