Panne sèche familiale

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Panne sèche familiale

#0 Posté le par DCF__1297

Bonjour à tous,

Classique mais douloureux... Une construction familiale dans les normes, qui s'écroule dans les normes... On ne sait plus que faire.

Après une satisfaction d'avoir mené sa vie dans le bon sens, les échecs se succèdent sans que l'on arrive à les stopper. Ma fille, un peu plus de 15 ans, enchaîne l'échec scolaire depuis la rentrée en 2nd avec deux tentatives de suicide puis une fugue de quatre jours. Elle est rentrée hier et nous avons tous vécu un enfer. Nous pensons sincèrement avoir amené à nos enfants l'écoute et le discours, le confort matériel maximum, nous sommes conscients de nos imperfections mais faisons de notre mieux pour gérer vie professionnelle (sans trop d'excès) et vie familiale (sans douleurs).

Ma fille dit qu'elle ne sait pas pourquoi elle souffre. Reproche : une maison trop calme. Son amie, d'une famille maghrebine vit dans une cité où bcp de jeunes circulent, dans une maison perpétuellement remplie de monde bons et moins bons où les parents sont seulement parfois présents. Nous avons peur, il faut le reconnaître. Peur comme tous parents de voir notre fille quitter la vie que l'on espérait pour elle, chavirer dans un milieu qui n'est pas le notre où les enfants font se qu'ils veulent, manger, sortir, étudier.. Elle n'a plus envie d'étudier, elle dit nous aimer mais nous prouve en quatre jours sans un message que notre ressentir et moins important pour elle que son désir de liberté. Elle semble plutôt bien dans sa peau en dehors de ces actes extrêmes. Au retour de sa fugue la jeune "brigadier" de la brigade des mineurs nous a demandé de l'autoriser à passer du temps chez cette amie, son seul désir exprimé... Au secours... Elle a pourtant la liberté d'amener cette amie et tout les autres chez nous mais elle ne veut pas de cette "surveillance". Ces autres amies ne l'interesse plus. Chez son amie personne ne contrôle l'activité des ados... Comment peut-on s'en sortir ?

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Que s'est-il passé?

#8 Posté le par DCF__7311

Quand je lis votre message je me pose des questions sur certains points et je me permets de vous les communiquer.

Il a fallu un accident grave à votre fille pour qu’elle remarque que son frère l’aime. Pourquoi? Elle ne le savait pas?

Vous dites que « vous avez pensé qu’il s’agissait d’un accident ». Pourquoi ce doute?

Vous dites que tout le monde a protégé votre fille durant des années. Est-ce qu’elle ne se serait pas sentie surprotégée?

Son frère contrôle ses relations, la critique. Est-ce que c’est son rôle?

Vous avez l’air déçue qu’elle n’ait pas de petit ami. Si elle se sent mieux avec des copines, c’est ok. Elle a 15 ans et c’est de son âge.


Votre fille est très mignonne, elle ne veut pas que vous vous fassiez du souci pour elle. Elle dit qu’elle seule en est la cause. Elle prend tout le mal sur elle, c’est un peu trop, je trouve; quand on a 15 ans.

Tout le monde veut le bien de votre fille, ce qui est bien normal. Mais est-ce que ce n’est pas trop? Peut-être qu’elle étouffe et c’est pour cette raison qu’elle veut s’en aller. Elle a choisi d’aller en internat. Là personne sera là pour la protéger et c’est peut-être ce qu’elle recherche en ce moment. Ou bien elle veut y aller parce qu’elle ne veut et ne peut plus vous voir souffrir (à cause d’elle). Ou peut-être pour les deux raisons...

Nous avons aussi souffert du comportement de notre fille quand elle avait cet âge. Maintenant que nous savons ce qui s’est réellement passé et comment elle se sentait à l’époque, nous regrettons infiniment de ne pas l’avoir comprise. Nous lui avons fait plus de mal que de bien en lui donnant des conseils qui ne lui servaient à rien. Je pense que le psy va pouvoir dénouer tous les problèmes de votre fille, si elle lui fait confiance.

Pour les mois à suivre, pendant les vacances, une solution serait de la laisser vivre comme elle l’entend, d’être à l’écoute quand elle veut vous dire quelque chose, mais de ne pas lui poser de questions. Les ados ont horreur de ça. Si elle suit les règles de la famille, si elle suit les horaires, si elle aide là où elle doit aider etc. il n’y a pas de raison pour que ça n’aille pas.

Bon courage et excusez-moi si j’ai été un peu dure avec vous.

A l'écoute

#6 Posté le par DCF__1297

Bonjour à tous,

Merci pour vos conseils qui sont d'un grand soutien moral dans les moments difficiles. Je ne suis pas venue depuis quelques temps sur le forum. Merci Ronini pour ce témoignage, Les séances chez un psy ont commencé immédiatement après la première tentative de suicide. Ma fille est rentrée après quatre jours. Nous l'avons accueilli bras ouverts. Nous avons beaucoup parlé, nous n'avons toujours pas la solution et nous redoutons une nouvelle crise. Elle voyait la psy avant sa fugue et lorsqu'elle est rentrée elle était désolée d'avoir raté une séance donc nous avons des chances de parvenir à la solution. Il y a forcément un problème et il faut le trouver effectivement. A l'école primaire, elle a eu un grâve accident à 8 ans où toute l'attention des enseignants et des éléves s'était centrée sur elle et nous avons passé des mois avec des soins à l'hôpital. Les enseignantes se sont senties coupables, (tant de plaintes sont déposées par des parents). Nous avons pensé qu'il s'agissait d'un accident et que seul l'équipement de l'école était insuffisant donc nous nous sommes battus pour que les écoles soient équipées en conséquence. Tout le monde a donc protégé ma fille durant des années ensuite. Son frère était également à l'école lorsque cet accident s'est produit. Elle était anesthésiée par la douleur et une phrase avait marqué tout le monde. Voyant son frère pleurer elle avait dit "mais alors il m'aime !" ils ont trois ans d'écart et depuis quelques années, bien que je sois sûre qu'ils s'aiment, son frère lui mène une guerre permanente car il refuse les fréquentations de sa soeur dit-il mais également ses attitudes, ses reflexions... Ils agissent à l'inverse l'un de l'autre.

Pour nous parents, malgré tout l'amour que nous portons à nos enfants le poids de la société pèse lourd dans la balance. Elle dit que la classe de 2nd est trop difficile et qu'elle ne se sent pas capable de reprendre un nouvelle année dans ces conditions : cela fait désordre pour nous Mais nous allons suivre ses envies d'une formation professionnelle en internat. Mais nous ne sommes pas convaincu qu'elle réalise en quoi cela consiste réellement. Pour ce qui est des libertés, seules les copines comptent. Pas de petit ami (elle est plutôt jolie et je pense seulement que le fait de chercher sa personalité l'empêche d'être elle-même), un garçon, sérieux dit-elle s'interesse à elle, elle perd son n° de téléphone tout le temps. Il faut que je la rassure sur sa valeur mais elle fait l'opposé de ce qui pourrait amener des compliments. Mais ses copines ont une sorte d'admiration pour ces actes de "rebellion". Ses amies ont des problèmes de parents qui divorcent où ne s'entendent plus... leur vie change, pas la nôtre. Voici le résultat de notre constat actuel. Les vacances commencent à la fin de la semaine, nous avons peur des mois à venir. Elle affirme que nous ne sommes pas la source de son malaise, qu'elle seule est en cause mais elle n'a aucun égard pour les blessures qu'elle nous inflige, alors ..., il faut qu'elle s'aime à nouveau très vite.

Soyez à l'écoute

#5 Posté le par DCF__7311

Chère edensl,

Nous avons vécu un peu la même chose avec notre fille quand elle avait cet âge, en moins dramatique que chez vous, puisque notre fille n'a pas fait de tentative de suicide.
Nous aussi, nous nous sommes demandés pourquoi elle ne voulait plus du nid douillet, pourquoi elle préférait son petit copain qui venait d'un milieu très différend du nôtre, pourquoi elle partait avec lui pendant des jours sans rien dire et presque sans argent, pourquoi elle devenait si rebelle à la maison, pourquoi elle nous montrait de la haine, pourquoi elle m'a dit que je n'étais plus sa mère, elle qui était si mignonne jusqu' à cette rencontre. Je me suis fait énormément de soucis à l'époque, elle avait 16 ans. Elle disait que notre famille était de la m…., qu'elle étouffait, qu'elle avait besoin de gens en qui elle avait confiance. On était perdus, mon mari et moi, on avait tout fait pour qu'elle soit heureuse et on était surs qu'elle se sentait bien chez nous. On l'a laissé faire, on s'est dit que si elle a choisi cet ami, c'est qu'elle en a besoin pour son évolution personnelle.

Les tentatives de suicide de votre fille sont des appels au secours. Il y a quelque chose dans sa vie qui lui fait peur. Vous ne savez peut-être pas quoi. Peut-être que, elle-même, a des difficultés à dire ce qui ne va pas. Ou alors, elle a enfoui quelques mauvais souvenirs dans le fond de sa mémoire. Des fois, les enfants n'osent pas parler de leurs vrais problèmes, mais ils lancent des appels qu'on ne remarquent pas hélas. Et cette rébellion pourrait être un appel au secours. Savez-vous pourquoi elle a fait des tentatives de suicide ? Quand elle dit que c'est trop calme chez vous, de quel calme parle-t-elle ? Je pense qu'elle a une grande douleur qu'elle n'ose pas ou qu'elle ne peut pas vous communiquer. Elle dit qu'elle a besoin de liberté. Elle a l'impression d'étouffer chez vous, mais pourquoi ? Ne perdez pas le contact avec elle, elle a besoin de vous.

Je vais vous raconter la fin de l'histoire de ma fille qui a maintenant 27 ans. Elle avait un sentiment de non-compréhension de notre part parce qu'on n'a pas remarqué qu'elle nous lançait continuellement des SOS. Elle a un problème d'identité très grave qui a débuté dans son enfance, elle ne pouvait pas nous le dire parce que dans sa tête, c'était le chaos total. Nous ne l'avons pas remarqué, nous ne l'avons pas aidé comme on aurait dû. Ce n'est pas seulement d'amour qu'elle avait besoin, c'est d'une aide psychologique. Et nous ne l'avons pas vu. Son médecin non plus, ma famille non plus. Elle était bien seule avec ce problème insurmontable, la pauvre. Et nous avons pris tout ça pour de la rébellion normale à cet âge. Ça fait seulement six mois qu'elle a pu sortir quelques mauvais souvenirs du fond de sa mémoire. Et maintenant, nous comprenons, mais il est bien tard. il n'est pas trop tard heureusement.

Je vous souhaite bon courage.

ta fille

#4 Posté le par DCF__9423
allo,
esceque tu a pensé consulte pour ta fille? pour voir si elle souffre de maladie mentale? et si elle est equilibre, quesceque toi et sa mere faites avec elle? quel part de temps lui accorde tu? sa mere, personne ressource la plus importante a son age, combien de temps passe t elle avec elle, leurs activite, leurs complicités, esceque ta fille a ete consulte pour ces activites? esceque tu la connait ta fille, escequ elle a l impression de faire partie de votre vie. ses but, ses gout ses rires et ses pleurs? esceque tu la montrer du doigt et dit "je t ai tout donner et regarde maintenant" ou t es tu regarder pour voir ou tu avais manquer et ou tu peut réparer?
bon toute mes excuses, c etait long et peut etre vindicatif, mais moi quand un parent ne donne pas de temps, ne connait pas et ne prend pas plaisir d' etre avec son enfants, en bien je veux juste le brasser et lui dire de se reprendre si il a le gout que ca change
amitiee
shea
le plaisir est source de vie et sans elle quesceque la vie

alor peut etre

#3 Posté le par DCF__3027
peut etre que le contrere soit possible
ciao

lui faire confiance

#2 Posté le par DCF__1297
Lui faire confiance, voilà l'attitude que nous avions effectivement adopté. Nous nous en mordons les doigts !
Quand les fréquentations sont nuisibles à l'équilibre et à la structuration de la personalité, comment l'en extraire, là est ma question, elle est en train de se détruire. Ce milieu s'exprime très vulgairement, vit dans le mensonge, dans la malhonneté, même entre elles, il n'y a pas d'hônneteté ! J'emploi le mot "amie "car c'est celui qu'elles utilisent mais il ne s'agit en rien d'une vraie amitié. La culture maghrébine elle la connaît, sa nourrice était kabyle mais celle-ci n'est pas la même et je comprend qu'elle y soit attirée, c'est tellement plus drôle. (Galium : merci pour ton conseil mais ton "lol" est déplacé). Ces tentatives de suicide aux médicaments pas trop forts heureusement sont des appels aux secours, sa fugue également, nous n'avons pas exclu cette amie seulement signalé à notre enfant que les règles existent dans la société et que la destination finale dépend du rail que l'on emprunte. Tout passe par le dialogue. Le racisme aurait été une voie facile qui n'est absolument pas la notre. Je vois les gens qui ont choisi de se protéger par cette voie se réjouir. Mais il y a des gens formidables partout et des gens nuisibles également. Mais je n'ai tjrs pas l'ombre d'une solution protectrice
Dites-moi si je suis dans l'erreur ?
Merci

lui faire confiance

#1 Posté le par DCF__3027
elle est pas bien dans ça peau si elle afait plusieur tentatve de suicide.
et a 16 ans oulalal lol
ciao