Avez-vous des pensées obsédantes vous aussi?

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Avez-vous des pensées obsédantes vous aussi?

#0 Posté le par Adria

Bonjour. Je suis nouvelle sur ce forum et j'aimerais avoir l'avis de personnes souffrant de TOC sur le sujet des pensées obsédantes.

Je n'ai jamais été diagnostiquée officiellement mais je crois que je souffre de TOC (en plus du trouble borderline!) Lorsque j'étais petite, j'avais une compulsion de lavage de main ainsi que des rituels mentaux (que je préfère ne pas décrire ici).

Vers la fin de l'adolescence j'ai pris conscience que je souffrais de pensées obsédantes qui ne me lâchent plus. Par exemple, sans être suicidaire, depuis environ 2 ans, mes pensées obsédantes sont souvent liées à la mort, aux catastrophes écologiques, etc. Dès qu’une pensée angoissante effleure mon cerveau, elle s'y enfonce profondément comme des gouttes de métal fondu dans du beurre, elle s’y enroule à la manière d'une pieuvre dont les tentacules s'infiltreraient dans chaque recoin disponible.

Lorsque quelque chose me tracasse, c'est sans arrêt, tant que je suis réveillée et parfois même dans mes rêves. Je ne peux penser à autre chose, même pas 5 minutes. Je ne peux me changer les idées, ou alors jamais très longtemps. Dans le cas des petites tracasseries de tout les jours, il m'arrive d'en oublier le sujet mais même dans ce cas je me souviens généralement que quelque chose me tracassait et je ne peux pas me détendre...

Le pire c'est que lorsque je suis bouleversée par quelque chose, et que mon réflexe serait de penser ou de m'occuper à quelque chose que j'aime pour me changer les idées, je m'empêche de le faire car je risque alors de créer une association d'idées automatique entre ce qui me bouleverse et ce que j'ai utilisé pour penser à autre chose. Tant que mon angoisse du moment n'est pas réglée, mon plaisir est gâché de toute façon.

Les gens ne comprennent pas, ils pensent qu'il suffit de ne plus vouloir penser à quelque chose pour que ça marche! Je voudrais bien! C'est vraiment infernal d'en arriver à ce méfier de son propre cerveau. J'ai une mémoire absolument redoutable lorsqu'il s'agit de choses négatives...

J'aimerais savoir si d'autre personnes souffrant de TOC vivent la même chose que moi, sans avoir nécessairement de comportement compulsifs "physiques". Honnêtement, et sans vouloir minimiser les symptômes des autres personnes, si je pouvais remplacer mes pensées obsédantes par une impulsion de tirer la chasse d'eau 5 fois de suite ou de frapper 3 fois dans mes mains avant d'entrer dans une pièce, je le ferais sans hésiter!

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Message #2

#2 Posté le par Adria

Bonjour. Merci de m'avoir répondu. Je compte consulter aussi éventuellement. Je suppose que j'aurai besoins d'une médication. Je suis bien sûr dépressive. C'est terrible d'avoir l'impression que ton corps n'est pas ton allié. Les gens auraient moins de préjugés s'ils connaissent les causes biochimique des troubles, dits de santé "mentale". On perd beaucoup d'énergie à essayer d'avoir l'air de ce dont on imagine que les gens "normaux" ont l'air...

Bonne chance et je te souhaite la sérénité!

Adria

TOC!

#1 Posté le par Escargot
Bonjour!!
Je souffre moi-même d'un trouble obsessif compulsif (donc je n'aime mieux pas parler héhé...) Mais oui c'est possible d'avoir une obsession sans compulsion! Je n'avais aucune compulsion, mais sa m'a poussé vers une grave dépression :cry: Et je te comprend a 100%, c'est impossible de s'enlever ces pensés de la tête, même si on le veut bien on a aucun contrôle la dessus. Quand j'ai commencé a avoir ce trouble, je ne savais pas dutout ce qui m'arrivait et je croyais vraiment que j'étais devenu folle. Donc je n'en parlais a personne de peur de me faire enfermer. Mais petit conseil, ce n'est vraiment pas la bonne solution ;) J'ai fini par aller voir un psychiatre qui m'a diagnostiqué un TOC et une grave dépression (dépression du au fait que j'ai attendu trop longtemps avant d'en parler). Et sa m'a rassuré de savoir que ma maladie était connue et surtout qu'on peut la guérir! :D Je te conseil fortement d'aller consulter! Parce que je reconnais un peu ma maladie dans ce que tu écris...