Bonjour à tous,
je travail depuis novembre dernier avec une fille au comportement très problématique. Selon ma soeur travailleuse sociale et d'autres amis TS et psy, elle semble avoir une personnalité histrionique. Elle me prend pour son aidante naturelle et me met tous ses problèmes sur les épaules. J'en ai parlé dès le début avec mon gérant, mais comme c'est moi la nouvelle, mon opinion n'a aucune importance. Alors j'ai du continuer à la supporter, elle est devenu de plus en plus possessive à mon égard (elle m'empêche de parler avec mes autres collègues par exemple) et harcelante. Elle vient me voir au travail les jours où je travaille et pas elle juste pour me raconter ses problèmes. Elle m'envoie des textos pour m'en parler aussi.
Et il y a un mois, elle est arrivée au travail après s'être automutilée et avoir défoncé le mur de sa chambre avec un poids de 5 livres. Et elle a passé la journée à me montrer sa blessure, en se justifiant d'avoir fait ça et tout. Mais bon, je sais bien que l'automutilation ce n'est vraiment pas une chose qu'on essaie comme ça, tous les jours, pour le plaisir. J'en ai donc parlé à mon gérant, on a convenu de garder ça secret et de voir comment ça évoluait. Puis dernièrement, elle a cessé de manger. Elle ne s'est pas alimenté pendant une semaine entière. Elle est bien sur venu au travail alors qu'elle n'avait rien à y faire pour me raconter ça et qu'elle avait failli en perdre connaissance 2 fois dans la journée. J'ai raconté ça à mon gérant encore une fois. On en a parlé aux autres, on a appris que ce n'est pas la première fois qu'elle fait ça. En plus, elle boit de l'alcool qu'elle vole à un de ses frères avant de venir travailler le matin.
Moi ça me pèse tout ça, c'est pas croyable. Je vois bien qu'elle a des problèmes et qu'elle a besoin d'aide. Mais en attendant c'est moi qui est prise avec elle sur le dos et personne ne m'aide. Mon gérant se débarrasse du problème sur moi, alors que je ne suis même pas sa supérieure hiérarchique. Et puis il en a finalement parlé à notre patron qui a décidé de proposer à l'employée en question de prendre congé payé et d'aller se faire soigné, tâche qu'il a confié à mon gérant. Moi à ce moment là, j'ai craquée. Je retenais tellement de stress et d'angoisse depuis des mois que j'ai fait une belle crise de panique et je n'ai pas pu rentrer travailler. Mon gérant en a donc profité pour faire la proposition à l'employée problématique. Évidemment, elle a pleuré, elle a nié, elle a dit qu'elle avait juste exagéré un peu, qu'elle ne prenait pas beaucoup d'alcool le matin, qu'elle n'avait pas besoin d'un psy, qu'elle avait des amis pour ça, que c'était juste du stress. Et voilà, mon gérant gobe tout, il me rappelle pour me dire que je rentre avec la fille (qui devait normalement être mise en congé immédiatement) le lendemain. Moi je recraque, je lui dit qu'il n'en est pas question, que je ne suis plus capable de travailler avec elle. Je pleurais au téléphone comme une folle. Alors comme j'occupe un poste de base à mon travail, il m'a dit qu'il mettrait la fille en congé pour la fin de semaine. Mais voilà, ce matin je n'y arrive pas plus. Je ne dors plus depuis des semaines à cause du stress de tout avoir ça sur les épaules, j'en grince des dents la nuit au point de me détruire les dents, j'ai des migraines dès que je mets le pied au travail et des nausées en permanence. Dès mon réveil ce matin, je me suis remise à pleurer, j'ai des tremblements et des sueurs froides. J'ai l'impression de devenir folle. Mon gérant m'avait dit à plusieurs reprises que tout allait se régler, que la fille ne travaillerait plus avec nous, alors j'étais tellement soulagée. Et puis non, et en plus il voulait que moi j'aille parlé à la fille après que lui ait flanché, que je lui dise ce que j'en pensais, alors qu'il le sait très bien, que je lui en parle depuis novembre. Je n'en peux plus. Je sors d'une très longue dépression et je reconnais les signes, je suis en train de retomber. Je ne sais plus quoi faire. J'aime mon travail et mes autres collègues, mais je n'y arrive plus...
Merci de m'avoir lu, ça fait du bien juste d'écrire.