Borderline et si seule

Publié le

Premier message

Borderline et si seule

#0 Posté le par melodie

Oups
Par ennui ( même en travaillant, je ressens cette sensation) je suis venue voir mes emails et lire un peu sur ce site.
Je viens de découvrir le mot « Borderline »
En lisant le témoignage de Mer-bleue, j ai été interpellée. J ai voulu lui répondre mais par acquis de conscience je voulais être certaine de ne pas me tromper sur les mots ( manque de confiance en moi ) et j’ai été rechercher la signification de « Borderline »
Oufti
je ne savais pas qu’on pouvait si bien écrire sur ce qui me semble être innommable

Moi

Je suis dans un état bizarre, lire noir sur blanc ce que je cache à tout le monde

Manifestations : d’après les critères du DSM-IV
« (1) efforts effrénés pour éviter les abandons réels ou imaginés » Et oui je quitte tjrs la première qqn et de même dans toutes soirées, groupements et autres. Je suis la première à partir
« (3) perturbation de l'identité: instabilité marquée et persistante de l'image ou de la notion de soi »
Aucune estime de moi, manque de confiance
« (4) impulsivité dans au moins deux domaines potentiellement dommageables pour le sujet (p. ex.., dépenses, sexualité, toxicomanie, conduite automobile dangereuse, crises de boulimie). » Alcool, conduite , crise de boulimie, en permanence « en régime » pour compenser »
« (6) instabilité affective due à une réactivité marquée de l'humeur (p. ex., dysphorie épisodique intense, irritabilité ou anxiété durant habituellement quelques heures et rarement plus de quelques jours) » irritabilité, anxiété, soupe-au-lait
« (7) sentiments chroniques de vide » Et oui c’est le plus dur ce vide, ce sentiment que ca sert à rien, sentiment de n’avoir aucun gout, aucune envie, aucun besoin
« (8) colères intenses et inappropriées ou difficulté à contrôler sa colère (p. ex., fréquentes manifestations de mauvaise humeur, colère constante ou bagarres répétées) »

Ca me fait 6 points à mon actif. Je suis « Borderline » .

Je suis très seule et perdue. J’avais créé mon équilibre sur ma fille. Elle est partie vivre avec une copine. Je savais que cela allait arriver un jour mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit si tôt. Elle va avoir 20 ans le mois prochain.

Maintenant quand je rentre chez moi, c’est la galère, se retrouver seule face a soi-même, pas évident du tout, croyez moi.
Hier soir pour y échapper j ai pris un somnifère et au lit à 8 heures !!!

Je viens de me rendre compte en écrivant que si j’ai été lire les articles sur Psycho média c’est pour tenter de me sortir de ma torpeur.

Par ennui ( même en travaillant, je ressens cette sensation) je suis venue voir mes emails et lire un peu sur ce site.
Je viens de découvrir le mot « Borderline »
En lisant le témoignage de Mer-bleue, j ai été interpellée. J ai voulu lui répondre mais par acquis de conscience je voulais être certaine de ne pas me tromper sur les mots ( manque de confiance en moi ) et j’ai été rechercher la signification de « Borderline »
Oufti
je ne savais pas qu’on pouvait si bien écrire sur ce qui me semble être innommable

Moi

Je suis dans un état bizarre, lire noir sur blanc ce que je cache à tout le monde

Manifestations : d’après les critères du DSM-IV
« (1) efforts effrénés pour éviter les abandons réels ou imaginés » Et oui je quitte tjrs la première qqn et de même dans toutes soirées, groupements et autres. Je suis la première à partir
« (3) perturbation de l'identité: instabilité marquée et persistante de l'image ou de la notion de soi »
Aucune estime de moi, manque de confiance
« (4) impulsivité dans au moins deux domaines potentiellement dommageables pour le sujet (p. ex.., dépenses, sexualité, toxicomanie, conduite automobile dangereuse, crises de boulimie). » Alcool, conduite , crise de boulimie, en permanence « en régime » pour compenser »
« (6) instabilité affective due à une réactivité marquée de l'humeur (p. ex., dysphorie épisodique intense, irritabilité ou anxiété durant habituellement quelques heures et rarement plus de quelques jours) » irritabilité, anxiété, soupe-au-lait
« (7) sentiments chroniques de vide » Et oui c’est le plus dur ce vide, ce sentiment que ca sert à rien, sentiment de n’avoir aucun gout, aucune envie, aucun besoin
« (8) colères intenses et inappropriées ou difficulté à contrôler sa colère (p. ex., fréquentes manifestations de mauvaise humeur, colère constante ou bagarres répétées) »

Ca me fait 6 points à mon actif. Je suis « Borderline » .

Je suis très seule et perdue. J’avais créé mon équilibre sur ma fille. Elle est partie vivre avec une copine. Elle a déménagée les 25 décembre ... tout un symbole. Je savais que cela allait arriver un jour mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit si tôt. Elle va avoir 20 ans le mois prochain.

Maintenant quand je rentre chez moi, c’est la galère, se retrouver seule face a soi-même, pas évident du tout, croyez moi.
Hier soir pour y échapper j ai pris un somnifère et au lit à 8 heures !!!

Je viens de me rendre compte en écrivant que si j’ai été lire les articles sur Psycho média c’est pour tenter de me sortir de ma torpeur.

Messages récents

Message #11

#11 Posté le par Zalem
Oui, à certains moments où on se sent capables de parler; c'est toujours "agréable" (je ne trouve pas de mot) de pouvoir parler à quelqu'un qui comprend. Mais il y en a tellement peu!
Et surtout (dans mon cas) tellement peu de moments où j'ai envie de parler!

Message #10

#10 Posté le par melodie
A quoi ca sert
Je vais te dire que moi ca m a aidé, je pensais sincèrement être une "malade handicapée», le fait de savoir que je ne suis pas unique m a aidé à ne pas devenir folle.
Mais ca c’est mon cas évidement
Ca ne résout en rien le problème, je suis d accord
Mais ca allège quand même le fardeau

Message #9

#9 Posté le par Zalem
Je ne me dis pas "personne ne me comprend", il y a plein de gens qui comprennent certains moments difficiles que je vis; ce qu'ils ne comprennent pas c'est que cela fait partie d'un tout, que c'est plus dur (ou que ça me paraît plus dur) parce que je pense toujours "oui, je ne suis pas comme tout le monde, j'ai les mêmes problèmes que tout le monde mais en pire, du moins ils me paraissent pires; parce que je suis borderline et patati patata...".
Un jour j'ai discuté de cela avec une fille qui était aussi borderline, elle disait exactement la même chose. Elle commençait une phrase, je la finissais; nous n'en revenions pas d'être à ce point sur la même longueur d'ondes. Mais à quoi cela nous servirait-il, à quoi cela nous aiderait-il? Même si nous nous aperçevons que nous ne sommes pas les seuls dans le cas, cela n'arrange pas du tout nos problèmes: les autres nous regardaient comme si nous étions de vraies cinglées...

Message #8

#8 Posté le par melodie
Pour ce qui est de mon collègue, je lui ai gentiment dit qu il y avait incompatibilité et que ce n etait pas de sa faute. Il n a pas compris et est allé pleurer plus haut. Dans le monde du travail il est encore plus difficile de parler d emotions , sentiments , impressions et autre.
En ce qui concerne ma réaction vis à vis de lui, il m est impossible de définir la raison, je suis amnésique de ma petite enfance. Tout avant mes 7 1/2 ans.
J ai fait des recherches et suis arrivée à la conclusion que ce phénomène s est produit à la suite d abus sexuels mélangé à la perte de mon grand père paternel.
Il m est impossible d accèder à ces souvenirs.

Message #7

#7 Posté le par butterflyes
l'impression d'être un extra terreste que personne ne peut comprendre je connais ca aussi et je peut te dire que avec le temps on commence a comprendre que ce n'est pas qu'on est différente des autres mais juste que l'on pence différamment.
pour ce qui est de ton collègue que tu aime pas trop pourquoi pas juste le lui dire que tu te sent mal à l'aise face a lui mais que pour le moment tu ne peut pas savoir se qui cause ce malaise.
on simplemnt te demander a toi même se qui te rend si mal à l,aise avc lui, ca peut être un trait de personnalité qui te fait pencer a quelque chose que tu fais aussi ou bien il peut juste te faire pencé a quelqu'un qui a passé dans ta vie mais qui ta fais quelque chose que tu n'a pas apprécié.

Message #6

#6 Posté le par melodie

Tu as parfaitement raison
Je me suis mal exprimée, bien sur que je ne peux pas parler de ce qui se passe dans ma tête, ca fait longtemps que j aurais etc. enfermée ...

Je réponds instinctivement "non" quand je pense non, alors que dans le temps, je réfléchissais avant pour savoir si c'était socialement correct de dire "non"

Un exemple : je faisais la bise le matin aux collègues. Dernièrement, ma patronne a engage qqn que je n apprécie pas donc je ne lui fait pas la bise, évidement.

Ma patronne m a dit de lui faire la bise car le mec a été se plaindre, dès lors j ai dit aux autres, désolée mais je ne vous fait plus la bise.

Je ne veux plus faire plaisir et ne plus me respecter.
Bien sur ca fait du foin au travail et comme les gens ne sont pas honnêtes, ce sont des drôles de regards, des chuchotements derrière le dos etc.

Bien sur si je devais expliquer la raison, ce serait vraiment très complexe.
Ce gars me heurte physiquement et sans raison apparent, il me met dans un état d énervement, d agressivité, de hargne. Comment expliquer cela ! J ai envie de lui taper dessus.

Si je dis à ma patronne, n'engagez pas cette personne car elle ne me convient pas, que va t elle penser !!!

Non il est impossible dans notre société de dire ce qui se passe dans la tète. C est formellement interdit sous peine d être rejetée, mise a l écart.

Même expliquer cela aux "amis" c est très complexe, d abord en disant les mots, je ne transmets pas les émotions internes, qui se bousculent en moi, donc très souvent ce que je dis semble complètement dénudé de sens, de vie.

J ai très souvent essayé de communiquer avec les autres. Je garde toujours cette impression d'incompréhension, d être quelque chose d étrange, j avoue avoir peut être trop vite abandonnée mais c est ce qui fait que je me trouve seule. Je ne me suis pas exclue de la société, j ai des contacts très corrects avec les autres mais même entourée de gens je ressens cette solitude.

Message #5

#5 Posté le par Zalem
Justement, je ne comprends pas comment tu peux dire tout haut ce que tu ressens, il est normal que les gens se posent des questions et aient "peur" de toi si tu leur racontes ce qui se passe dans ta tête car les gens n'ont aucune tolérance pour ce qui n'est pas dans leurs critères de différence; nous n'avons pas le droit d'être des demis-fous qui ne rentrent dans aucune catégorie... Le trouble borderline est tellement méconnu!
J'en parle en minimisant beaucoup avec quelques amis (j'utilise le mot "dépression" qui satisfait tout le monde), mais ma famille qui pourtant vit avec moi n'est pas au courant de mes crises d'angoisses, de mes cauchemars affreux... Si je leur disais, ils se diraient qu'ils ont fait des erreurs (ce que je ne crois pas du tout, je n'ai rien à leur reprocher), se culpabiliseraient, chercheraient à m'aider et c'est à ce moment-là qu'ils feraient des erreurs.
Je ne vois pas pourquoi j'en parlerais à des gens qui ne comprennent rien et qui vont automatiquement, même sans le vouloir, me faire souffrir d'une façon ou d'une autre. Même si je discute avec une personne borderline qui a l'air de comprendre parfaitement ce que je ressens (cela m'est arrivé), dans les moments difficiles, je serais toujours seule dans ma tête; quoi que je fasse.

Message #4

#4 Posté le par melodie

C est vrai que c est très dur
Mais comme tu me l as écrit toi même, il y a des moments de grâces
Ce sont ces moments là qui permettent de prendre des décisions, d orienter sa vie.

J étais comme toi , jeune. J'ai passé des mois, des années à pleurer dans mon lit.
Maintenant je ne pleure plus, mais je ne ris pas plus non plus !
Ce n'est pas pour autant que ma vie est ratée. J'ai une jeune femme ( 20 ans) qui elle aime la vie, elle.

Je suis maintenant plus expressive, j exprime tout haut ce qui se passe dans ma tète, toujours en gardant le contrôle bien entendu.
Les gens ont souvent peur de moi
Ils trouvent que j ai sale caractère, que je suis asociale
C est peut être vrai si ils se référencient a leurs critères
Moi je dis que je suis « plus » moi.
même si je ne suis pas comme tout le monde, gaie , souriante , insouciante
Je suis soupe au lait
j ai beaucoup de sauts d humeur
Le plus dur pour moi actuellement, c est leur regard , leur incompréhension , leur peur face a mes réactions
c est cette incompréhension qui me jette dans la solitude
comment parler de ce que je ne peux moi même pas nommer
Vide - Angoisse - Peur ...

Message #3

#3 Posté le par Zalem
Mais quelle solution? Je crois qu'il n'en existe pas. D'autant que je me souvienne, j'ai toujours été "différente" - je me suis toujours sentie différente. Je ne vois pas pourquoi ni comment cela changerait.
C'est insupportable de devoir se contrôler sans arrêt, parfois j'ai envie d'exploser et de dire tout ce que je ressens. Je sais parfaitement que je ne le ferais jamais parce que je suis habituée à dissimuler tout.
Souvent j'ai l'air indifférente, me dit-on; j'ai envie d'hurler: "c'est le contraire!", je ressens tellement les choses que si je laissais ma joie, ma colère, ma tristesse; exploser aux yeux de tous, ils me prendraient vraiment pour une folle. J'extériorise mes émotions toute seule dans mon coin, je passe souvent des soirées entières dans mon lit à chialer, pourvu que personne ne me voie...

Message #2

#2 Posté le par melodie

Je suis d'accord avec toi
car je suis passée par psy et les médocs, il y a bien longtemps
Si je vais mieux en général , je reste foncièrement seule …

Je crois que c est exactement à force d essayer de me convaincre , donc de me mentir, en me disant que je vais mieux, que je me retrouve encore plus seule
J ai ce système automatique de sauvegarde qui me fait agir comme un automate, un très bon automate j en conviens, je tiens toujours debout malgré ces interminables années de sensations de vide et d inutilité

Apprendre à vivre avec …
Je sais pas si on apprend quelque chose en fait
Je pense qu’on tourne en rond continuellement,

Et c’est vrai que pouvoir mettre un nom désoriente plus qu’arrange le problème
Etre classée dans maladie mentale… , d abord on peut y classer tout le monde
Et puis ca change rien

Par contre
Ne jamais trouve de solution ca use , ca détruit, ca épuise

Message #1

#1 Posté le par Zalem
Il me semble qu'il y a plus de gens "borderline" qu'on ne le pense. Personnellement je n'en parle jamais à personne et je dissimule sans arrêt ce que je ressens, donc forcément je ne crois pas que ça va m'aider! A force de mentir aux autres, on finit par se mentir à soi-même et on croit qu'on va mieux alors que non.
Je crois qu'on peut faire ce qu'on veut pour essayer de s'en sortir mais ce trouble semble tellement obscur (on ne sait même pas d'où ça vient!) qu'il semble impossible à guérir. Comme toute maladie mentale, on n'en guérit pas, on apprend à vivre avec, non? C'est insupportable parfois, mais il y a des moments de répit. Pouvoir mettre un nom sur son état qui nous effraie nous-même est, quelque part, aussi réconfortant qu'angoissant.
J'ai lu tout ce que j'ai trouvé sur le trouble borderline, j'ai écrit tout ce que je ressentais: c'est le seul moyen qui, à mon avis, m'aide. Je ne crois pas que prendre des médicaments qui vont anéantir ce que je suis depuis toujours m'aideront; pas plus qu'un médecin qui ne peut pas comprendre ce que je vis. Les malades mentaux sont des êtres humains, il y a autant de troubles mentaux que de malades...