Être borderline et avoir des relation interpersonnelles

Bonjour,
comme vous tous je suis moi aussi borderline. Je l'ai appris à 18 ans. Je me rend compte que entretenir des relations durables être difficile pour moi. Les gens se sentent dépassé très rapidement et je me retrouve seule, surtout dans mes relations amoureuses. Par exemple, mon conjoint a contacté une psy pour les couple et elle lui a dit qu'il n'y avait rien à faire avec moi. Que les chances d'être borderline ET avoir une relation de longue durée sont très minces. Double problème. Être bordeline est déjà très difficile à vivre au quotidien, alors si je dois vivre ça toute seule....quel cauchemard. Avez-vous aussi de la difficulté à entretenir vos relations? Si ça fonctionne bien, auriez vous des conseils pour moi?
Merci,
Yuki

Bonjour, je suis nouvelle sur le forum et franchement, je suis contente d'être tombée sur ce site. Ce que vous dites, ça me ressemble. J'ai reçu un diagnostique de trouble borderline ce printemps et je vois maintenant que d'autres personnes arrivent à verbaliser ce que je ressens, les changements d'humeur, les extrêmes... C'est tout moi ça. Et pour ce qui est des relations à long terme, je ne suis pas d'un grand secours car je n'ai jamais eu de conjoint.... Mais je suis d'accord avec tout le monde, cette psy n'aurait jamais du dire ça. Je trouve même que c'est une faute professionnelle grave.

Je voulais réagir suite aux précédents messages :

Yuki :

Entretenir des relations permanentes est pas évident pour moi aussi.
J'ai un ami tres correct avec moi , ca me désole de le faire vivre des sentiments d'insécurité, voire d'incompréhension.

Ce que j'essaie de faire le plus possible, afin de garder le contact avec cet ami, c'est de l'appeler le lendemain ou quand cé possible, afin de lui dire que je suis conscient de ma situation et de l'avoir rendu insécure ou autrement malaisé.

Lehaim2 :

Je dirais que que c'est si prévisiblement imprévisible le fait de ne pas être stable. Par exemple dans les cas extrème mon langage verbal n'est pas confirmé par mon langage corporel.

Avant ma thérapie, c'était plutot insécurisant pour les autres de suivre la conversation et de participer a celle ci.

j'ai fait une thérapie cognitivo comportementale et j'ai travaillé sur le coté cognitif en lien avec le fait que j'étais passif-agressif. Soit le fait que je résistait au lieu de dire mon insatisfaction et mes désirs pour améliorer une situation.

Québec99 :
Citation :

depuis le debut, a chaque fois, qu il y a une phase de rejet, il prend la fuite, rompt avec moi, tout en criant haut et fort qu il n est pas question de divorce, plutot "mourir", ironique non...

C'est un fait que j'avais tendance a aller d'un extrème a l'autre avant ma thérapie....(quique ca m'arrive encore mais moins souvent) ....

par exemple de dire Si ca continue comme ça je m'en vais....(au travail)....ou bien je fais des crises suicidaires.....(je pense au suicide, je parle que ca vaut pas la peine de vivre... j'identifie les moyens)...

Ces traits, ils sont encore présents chez moi.

Donc ce que je fais, c'est que je parle, je verbalise ma situation et mon humeur change le lendemain. Enfin c'est ce qui s'est passé hier.

Je trouve ca beau de lire vos témoignages, ca m'aide a parler de moi aussi.

A la prochaine.

Yuki bonjour,

Je ne suis pas borderline mais conjointe d'un borderline. Je ne peux te dire que ce que je ressents "de l'autre côté"...

Ce qui me destabilise, c'est votre rapidité à changer de sentiment à notre égard, sans aucune explication rationnelle (enfin pour nous qui ne comprenons pas toujours le cheminement de vos émotions!).
Alors, vous pouvez être un moment complètement fusionnel avec nous, puis un moment après prendre brutalement de la distance. Alors nous, nous n'avons plus de repères et ne savons comment nous comporter avec vous. On est rejeté et on ne sait pas pourquoi (dans notre logique à nous)

Je pense que l'une des solutions peut être d'essayer de discuter clairement et vite lorsqu'une émotion arrive, avec son ami pour lui expliquer pourquoi tout d'un coup, vous avez besoin de distance (peut-être de la peur, peut-être la sensation d'etouffer. etc...). Mais peut-être cela est difficile, et qu'il faut avoir bien confiance avec son ami pour pouvoir y arriver.

Et puis, à mon humble avis (mais je ne suis pas du tout psy), la psy contactée par ton ami ne devrait pas dire cela! Il y a une solution pour avoir une vie plus stable, c'est une thérapie adaptée à ton trouble.

Je te souhaite un très bel avenir avec ton ami (c'est possible!!!) :D , mais il me semble qu'il faut que tu engages une démarche avec un psy qui connait bien ce trouble du comportement. Il pourra t'aider et te soutenir dans ta démarche.

Bises Yuki

Lehaim