besoin d'aide

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besoin d'aide

#0 Posté le par diotime

Bonjour,

Je suis maman d'une petite fille de 4 mois, et en ce moment je souffre horriblement. Je viens de rejoindre le père qui vit en Allemagne et je ne connais personne ici!
De plus je ne prend aucun traitement étant donné l'allaitement de mon bébé (je suis diagnostiquée borderline) et je suis complètement déprimée, seule, angoissée, je ne sais pas quoi faire pour me calmer, je pense sans cesse au suicide et j'ai déjà essayé plusieurs fois... je vous en prie, j'ai besoin de parler...

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Message #7

#7 Posté le par Izaza

Cool, Diotime !

Je suis aussi maman (j'en ai 2, un peu plus ages mais avec 12 mois d'ecart), et le temps est une denree rare... Mais une p'tite bafouille de temps a autre, pas de refus aussi pour sortir du quotidien.

Sur le sujet des medocs, je te suis a 100%. Je suis atterree, ici et ailleurs de voir comment on peut finir a ingurgiter tout plein de trucs. Alors que souvent, un peu d'ecoute, qqles conseils pour dedramatiser, aider a passer les caps difficiles pourraient suffire. Mais en te lisant, je suis un peu inquiete si tu as arrete de ton propre chef, et sans respecter ce que l'on appelle les delais de sevrage. C'est la ou peuvent survenir les complications.

Cela dit, t'accrocher aux petits bonheurs du quotidien, c'est deja un bon debut ! Bravo ! Et accroches-toi a l'idee que plus ta fille va grandir et plus vous allez rester dans ce pays, plus vous allez trouver des opportunites de tisser des liens sociaux, et que le quotidien te semblera plus facile. Et profites au mieux de ces qqles mois ! L'allaitement, l'ouverture a la vie, sont des etapes prenantes, mais qui laissent bcp de bons souvenirs.

Bonne soiree.

Izaza

Message #6

#6 Posté le par diotime

Izaza,

oui, je veux bien rester en contact, c'est un cadeau que tu me fais en m'offrant ton écoute et je te suis très reconnaissante :)
Ici, je suis isolée socialement, mais dans cette douleur, je peux me dire que c'est à cause de ma nationalité, alors qu'en france, seule, la cause était la maladie...
Pour répondre à ta question au sujet de mon diagnostic...peut-être ne suis-je qu'un être humain trop sensible à qui on a collé cette étiquette scientifique:
pour les médecins hélàs, tout a une cause, tout est "expliquable", "analysable", et lorsque je leur dis: je souffre car le monde me touche de trop près, ils m'offrent la possibilité de prendre des psychotropes pour mieux vivre dans la société...
Borderline ou pas, je refuse les médicaments aujourd'hui, j'ai pris une quantité astronomique de zyprexa, effexor, valium, seropram et autres bonbons magiques, résultat j'ai l'impression d'avoir fuit ma propre réalité pour pouvoir mieux supporter celle des autres...
Maintenant cette fuite est concrète, l'exil de mon pays natal oú ma seule place était celle d'un esprit aliéné.
Je m'accroche, sans médicament, à mon bébé, au soleil du matin, à une ballade dans un parc, à tes messages d'encouragement, c'est dur mais je vais tenir pour au moins me prouver que j'ai du courage.A bientôt si tu veux bien...

Message #5

#5 Posté le par Izaza

Bonsoir,

Debarquer en Allemagne,je sais que ce n'est pas simple, et je la connais un peu de l'exterieur, avec aucune envie d'y aller pour y vivre. Est-tu loin des frontieres ? Parles-tu l'allemand ? As-tu regarde s'il existe des associations (ou des communautes plus ou moins spontanees) de Francais, ou peut-etre d'autres nationalites avec lesquelles tu pourrais echanger, t'ouvrir un peu, et faire tomber les tensions du moment.

L'arrivee d'un enfant est loin d'etre simple, surtout si c'est le premier. Et ce, quel que soit le pays. Alors, si tu te retrouves isolee sur le plan social, ca peut se comprendre que tu n'ailles pas bien. Je me demande si tu ne ferais pas partie de ces gens qui ont eu un diagnostic un peu hatif de troubles psychiques, juste parce que c'etait le moment le pire de leur existence...
Cela dit, si ton etat doit le justifier, saches que la mise en place d'un traitement serait peut se reveler primordial a la continuation de l'alaitement. Cela dit, j'etais dans ce type de dilemne, et je n'ai rien fait (pas non plus envie de me retrouver avec un lait-poison). Bon, j'etais suivie psychologiquement.
Mais je ne sais pas si tu connais la leche league (ca existe dans tous les pays). Mais j'ai entendu dire via eux qu'on pourrait trouver un certain nombre de psychotropes compatibles avec l'allaitement (ce qu'on entend en general comme precautions sur l'allaitement et les medocs, c'est tres grossier, pour que les differents echelons de sante se couvrent au maximum).

Pour ta fille, de toute facons, elle subi un certain nombre de "consequences". Une sorte d'empreinte de tes angoisses. Mais attention, je ne dis pas ca pour te culpabiliser. TOUTES les educations laissent des traces. Apres, il y a l'explication de celle que l'on a donne a ses enfants. Leur expliquer que peut-etre ils sont plus ou moins angoisses, mai car ils ont ressentis la notre, a un moment donne, et pour des raisons particulieres. Les petits premiers peuvent se reveler parfois plus anxieux que les suivants, juste car on etait nous-memes plus sereins en les accueillant.
Tu n'es pas une mauvaise mere car tu vas mal alors que ta fille n'a que qqles mois. Tu le deviendrais si tu te laissais aller sans rien faire (tu a ecrit ici, c'est que tu as deja envie de t'ouvrir). Tu peux aussi t'aider au quotidien en lui expliquant ce qui ne va pas, avec des mots simples.

Courage, et essaye de profiter au mieux de ces qqles mois de pouponnage. Si tu veux garder le contact, je veux bien le prolonger !

Bises

Izaza

Message #4

#4 Posté le par diotime
baby face,
un grand merci pour tes mots qui me soulagent, je vois que nous avons des experiences très semblables, ca me fait beaucoup de bien de recevoir tes encouragements...alors je m'accroche à ton grand courage et à ta force exemplaire, je t'embrasse

Re: besoin d'aide

#3 Posté le par Baby_Face

[quoteBonjour Diotime,
je comprend ce que tu peux ressentir. Je suis moi-même maman d'un petit garçon de 7 mois et je n'ai que 19 ans. J'ai quitté ma famille, mon école et certains de mes amis(es). Après seulement 1½ mois de fréquentation, je me suis retrouvée enceinte. Cet enfant, je le voulais mais les sacrifices dont j'ai du faire ont été un peu difficiles. La vie n'est pas toujours rose entre moi et mon conjoint et parfois il m'arrivait de craquer et de me retrouver dans la même situation que toi. Pourtant, je sais que prendre un couteau et tenter de me faire du mal avec ou bien finir une bouteille de pillule ne me mènera à rien. J'ai un fils maintenant et j'ai cet homme qui m'aime malgré tout. Ils sont raison de vivre. Ils comptent sur moi. Je ne peux pas les abandonner. Mon fils plus que tout a besoin de grandir auprès de sa mère. Il dépend de moi. Tout comme ta fille a besoin de toi. Que crois-tu qu'elle demandera lorqu'elle sera en âge de comprendre à son père? Qui est ma mère? À qui pourra t-elle discuter des choses que seule une mère peut répondre? Elle a besoin de toi! Aujourd'hui tout comme demain et chaque jours de sa vie. Quand elle commencera l'école, lorsqu'elle aura ses premières règles, tombera en amour, aura le coeur brisé, ect. Qui mieux que toi, sa mère, sera lui répondre? Et à son âge, elle dépend de sa mère plus que jamais pour changer sa couche, lui donner son bain, la nourrir,ect. Je sais que c'est dur mais tu as tant de personnes à ta disponibilité qui sont là pour t'appuyer et te donner leur amour. Un enfant... C'est si précieux!!! C'est un cadeau du ciel et donner vie est un tel miracle. Tu dois rester forte,car croit-moi tes efforts te seront payer un jour! Sois forte pour ta fille (Surtout elle...), ton conjoint, ta famille, ect. Tu ne dois pas baisser les bras malgré ta souffrance... Penses au bien que tu vas faire à ta fille et à ton conjoint qui a besoin de toi pour élever cette petite. Et lorsque tu verras un couteau et que tu voudras te tuer avec, penses à tous les évènements que tu risques de manquer dans la vie de ta fille. Tous les évènements à laquelle je suis sûr, elle aurait aimé voir sa mère. Sur cela, je te souhaite bonne chance et j'espère fortement que tu retrouveras la paix intérieur... Pour toi, ta fille, ton conjoint et tous ceux qui t'entourent!

Tention à toi!
Une amie qui pense très fort à toi,
Baby_Face
-xxx-

Message #2

#2 Posté le par diotime

merci niamey,

vois-tu je vis définitivement en allemagne, et j'ai parlé de tout cela avec mon conjoint et il se sent complètement dépassé.Chaque jour je me métamorphose, j'ai des crises d'identité, il m'arrive de changer dix fois de tenue dans la journée ne sachant plus à quoi je ressemble et de regarder dans le mirroir pour me dire: C'est moi
Je fais des crises tous les jours et je ne parviens pas du tout à me controler.
Je suis tellement mal que je ne peux rien faire, les tensions musculaires liées aux fortes angoisses me paralysent, j'ai peur de perdre le controle et chaque fois que je vois un couteau, j'ai l'affreuse idée de le planter sur moi... folie lucide, mais l'horreur est là. Mon homme souffre horriblement de mes délires d'interprétation et ne sais plus comment me calmer...
Avez-vous des trucs?
Tous mes symptomes sont là, et la présence de ma fille m'angoisse, va t'elle ressentir tout mon mal-être?

Ne te décourage pas...

#1 Posté le par Niamey23

Bonjour toi,

C'est normal que tu te sentes dépaysée! Restes-tu en Allemagne pour longtemps? Je comprends qu'il soit difficile pour toi de ne plus prendre de médication. Les symptômes reviennent... mais il est certain que pour ta fille, tu ne peux pas te soigner pour les prochains mois. Dis-toi que ta petite cocotte a besoin de toi, d'une mère relaxée et souriante. C'est très important pour un bébé de se sentir en sécurité. Prends des moments pour toi, dans lesquels tu peux respirer calmement et faire des activités qui te plaisent. Je te conseillerais aussi d'en parler avec ton conjoint. Parle-lui de ton mal de vivre et dis-lui que tu as besoin de son support émotionnel. C'est primordial pour toi de te sentir aimée et soutenue. Ta fille a besoin de toi; tu ne peux pas te permettre de la laisser tomber. Pour ma part, je perçois un enfant comme une raison de vivre. C'est une motivation à te lever le matin et à ne pas abandonner. Ne te décourage pas et surtout dis-toi que tu n'es pas seule. Que ce soit en virutel ou en personne, il y en a qui te soutiennent et pensent à toi.

Je t'envoie plein d'ondes positives!

Niamey