Premier message
je le vis au quotidien
Message #4
Travail ou passion?
Pour ma part, je ne crois pas vraiment à l'invalidité. Mon psychiatre a voulu (beaucoup trop tôt) me déclarer invalide, et j'ai refusé. Pourquoi? Parce que le travail pour moi, ça ne rime pas avec obligation, avec une façon de plaire aux autres, avec un gagne-pain, avec obsession, mais plutôt avec passion. Moi ma passion, c'est l'écriture. J'ai toujours souhaité être écrivaine depuis l'âge de 5 ans, et désormais mon premier livre est en voie d'être publié et je travaille au deuxième. Pour vivre, j'ai découvert que je pouvais aisément être travailleuse autonome en rédaction-révision-traduction, qu'ainsi je subissais très peu de stress puisque je n'ai pas de patron, que je fais mes propres horaires, et que je choisis mes clients et mes contrats. Bien sûr, rendre cette entreprise rentable ne se fait pas du jour au lendemain, mais je progresse toujours. En attendant, je conserve un revenu de base grâce à l'aide sociale et quand je fais des contrats, je déduis mes revenus. L'autre chose, c'est que c'est bien connu que le travail - et par là j'entends toute activité qui nous donnent l'impression d'évoluer, de se réaliser, qui nous est agréable, sur laquelle on ne fait pas d'obsession et qui accessoirement nous permet de maintenir ou d'atteindre notre sentiment d'autonomie - permet de se remettre sur pied plus rapidement, en redonnant confiance en elle à la personne, en ses capacités. Mais attention, je ne dis pas non plus qu'il faille travailler 50 heures, ni même 40h. Travailler le nombre de temps dont on est capable, même si c'est à temps partiel. Il y a de nombreux emplois à temps partiel, et on peut aussi créer son emploi. Moi pour m'aider à être de plus en plus en forme pour faire mes contrats, je fais beaucoup d'activité physique (2h-3h par jour). Ça peut sembler beaucoup, mais ça passe très vite quand on trouve des activités que l'on aime vraiment, et qui nous permettent de socialiser (si on est sociable). Après un tel exercice, on a l'esprit beaucoup plus alerte, éventuellement on a beaucoup plus d'énergie pour les tâches de tous les jours, on a une humeur vraiment meilleure, et on dort bien la nuit.
En tout cas, c'est mon vécu et ma vision des choses,
J'espère que ça t'aidera.
Marika
Message #2
Réponse à Wistiti
Bonjour,
Tu décris une forte personnalité dans ton travail de la publicité, une personne ambitieuse n'ayant pas peur du surcroit de travail; J'aurai tendance à dire que nous sommes bien nombreux et nombreuses à nous donner à fond dans le travail pour avoir et de l'estime et du respect de nos pairs (j'en fais également partie). A l'heure ou je t'écris je me rends compte à quel point nous nous oublions et même je me demande si nous connaissons nos limites ou non; avons nous ne serait ce qu'une seule fois aimé en apprendre plus sur notre corps , prendre le temps de souffler et de s'écouter respirer, ou l'avons nous considéré comme une machine (sans vie, sans parole, sans sentiments, qui ne s'arrêtent que lorsque les lumiéres s'éteignent).
Alors OUI le corps il faut l'entretenir, le ménager, lui porter plus d'attention pour retrouver ne serait qu'un peu plus de sérénité. La panique fait aussi partie de notre quotidien, plus on entretient ce malaise, plus on se l'approprie, on peut aussi vivre avec en ayant moins peur de le ressentir. Oh on se rendra vite compte que sa destiné ne s'arrête pas à ce drôle de sentiment, je dirai même que pour ton cas, tu feras ton deuil de cette vie professionnelle et tu en tireras tôt ou tard de nouvelles perspective; VIVRE pour soi (même dans l'égoisme) pour ensuite faire une sorte de check up personnel; qu'est ce qui me correspond ? ou moins ? trouver ses limites et commencer un nouvel apprentissage. Bien sur je ne suis pas dans ta peau, je suis à peine en arrêt de travail depuis 3 mois alors que j'ai débuté un nouveau boulot intéressant 2 mois auparavent, la honte et la culpabilité faisant partie intégrante de ma vie.
Etre moins dur avec soi fait partie d'un nouvel apprentissage, et qui dit nouveau peut bien sur effrayer, par la suite tu y penses et y repenses et forcement il deviendra un nouveau reflexe de maturité. Je suis sure que tu trouveras par toi même de nouvelles portes consacrées à ton bien être, plus dans la sérénité que dans l'adversité, tel est mon voeux pour toutes les personnes qui ont du mal à s'en sortir. Aimer son prochain c'est aussi parvenir à mieux s'apprécier, c'est en s'entraidant et en se serrant les pouces que bon nombre d'entres nous se sentiront moins seuls et par la même occasion pourront par l'écriture (ou autre moyen), sortir ce qui dérangent et faire leur propre thérapie. Donner à l'autre, c'est aussi donner de l'amour à son corps, c'est le faire exister et la VIE nous sourie à nouveau.