Au bord du gouffre

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Re: Au bord du gouffre

#3 Posté le par Joyeuse46 En réponse à : Re: Au bord du gouffre (#2 par Gian)
Je te félicite de cette belle ouverture. Je vois que tu avances avec une belle lucidité et c'est très intéressant te lire et sa n'en devient encourageant.

On n'es le 25Décembre. Je suis seul et en lisant ton texte, tu m'as encouragé a continuer de foncé dans la vie.

En sommes le monde est beau. Il faut seulement bien regarder . C'est a nous de l'embellir.

Merci pour ta belle lettre.

Re: Au bord du gouffre

#2 Posté le par Gian

Ma copine et moi nous sommes quittés, il y a 4 mois. Après environ 10 ans de vie commune. A 40 ans, je me suis retrouvé à pleurer (alors que je m’estimais un « dur », je ne connaissais quasiment pas les larmes) et à ne pas comprendre son changement de comportement. Grands sentiments de tristesse et de confusion. Pourquoi a-t-elle pété les plombs ? Pourquoi tant de haine et de violence de sa part, alors que je ne voulais que son bien et être bien ensemble ? Et que je n’aime pas la violence. Elle n’est pas partie avec un autre (je crois), mais chez l’une de ses amies, puis chez ses parents (alors qu’elle a toujours eu la haine de son père, qui l’a « dressée comme un militaire »). Ai-je tout fait pour ne pas en arriver là ? Je pense que oui.

A son annonce (vache, par téléphone, sans explication claire) j’ai essayé de remettre les morceaux cassés de notre couple. Trop essayé. J’ai « couru » après elle comme un « fou ». Apparemment, inutilement. Cela l’a renforcé à elle, le fait de savoir qu’elle pouvait faire n’importe quoi avec moi. Perdu dans mes pensées, obsédé par le désir de la revoir. Dépenses d’énergies énormes, en vain (pour la chercher en voiture partout, pour tenter de la recontacter, de la revoir). Avant notre rupture, je l’avais accompagné, auprès de nombreux psychologues, en individuel (durant quelques années) et en couple, pour sauver notre relation, qui était lourde, mais je l’aimais fortement.

Au début qu’on se connaissait, elle fait une T.S. (tentative de suicide) dans mon appartement. Alors qu’elle ne buvait pas d’alcool et ne prenait pas de médoc, elle avale le cocktail : elle vide ma réserve de bouteilles de whisky et de médoc. A jeun. Je la retrouve inanimée, sur le carrelage, entourée d’une mare de vomi autour d’elle et sur elle. Vision d’horreur, en live. Car j’étais rentré un peu plus tard que prévu ; j’avais du aller lui chercher dans un magasin, un cadeau pour la St Valentin. Quelle belle fête elle m’a fait... Elle fut « sauvée », après un enfermement en hôpital, section psychiatrique durant une quinzaine de jours. Sa famille me culpabilisa (comme si je désirais sa mort). Les pauvres imbéciles.

Au cours de mes visites, je la trouve complètement perdue, sans repère, et entourée de pleins de patients d’horizons différents, de pathologies différentes, de tous les âges (à ma surprise, je croise deux connaissances, apparemment ‘bien’. Et bien non, il faut croire que tout un chacun peut basculer un jour …). Là, je rencontre des alcolo, des toxico, des gars pour une petite déprime et pour une grosse dépression, des suicidaires, … bref, toutes des âmes perdues. Mais est-ce qu’une personne perturbée ou malade peut être soignée, en étant en compagnie (en vivant dans le même service semi fermé hospitalier) auprès d’autres personnes, aussi perturbée que la première, parfois plus malades encore ?? ; Est-ce que quelqu’un qui voit du noir, peut « remonter la pente » en étant accompagné de personnes qui voient la vie encore plus noire ?? Autrement dit : l’enfermement psychiatrique, avec cohabitation de malades est-elle bénéfique pour la guérison du patient ?? J’en doute. Quelle alternative proposer ? (C’est comme si on disait à des personnes grippées, pour mieux vous soigner, vous allez tous rester dans le même local ; contamination, non)
« Je ne sais pas quoi » me dit-elle, « je me suis sentie abandonnée ». Une petite heure de retard était synonyme pour elle, d’abandon qu’elle avait vécu à l’âge de deux ans, où durant six mois elle fut placée chez sa grand-mère, à l’étranger … Traumatisme qui se réveille en elle ?. Alors que je ne l’ai jamais abandonnée.

Elevée par des parents très strictes (‘à la militaire’) qui fréquentent encore actuellement une secte, elle n’a pas eu droit à une quelconque liberté durant son enfance et son adolescence, où toute forme de féminité était durement réprimée. (Ce n’est pas de ma faute) Mon amie, de même que ses frères et sœurs ont d’ailleurs dû fréquenter également cette secte durant leur enfance, mais l’ont quitté vers les 18-20 ans. Ce choix (de ne plus y aller) a choqué énormément les parents qui devaient, selon les rites de la secte, renier cette trahison : ne plus revoir, ne plus aborder et ne plus saluer les « déserteurs », en l’occurrence les enfants. Les parents n’ont toutefois pas renié leurs enfants, mais ont eu des difficultés vis-à-vis de cette décision (ils ont été « rétrogradés » au sein de la secte).

De ce fait, elle a toujours ressenti une haine profonde vis-à-vis de son père et de tout homme (donc moi également) qui incarne pour elle le père et l’autorité (stricte). Mais je ne suis pas et ne serai jamais son père. Je ne suis pas des mêmes origines que lui, je n’ai pas sa sévérité et ne suis pas dans sa secte.

Ces derniers jours, elle m’annonce des mots d’amour (« amicaux » ?) (après sa méchanceté des premiers mois) . Alors qu’elle ne veut plus me voir et que je la suive, elle me donne sa nouvelle adresse (que je ne voulais pas savoir), ne veut plus retourner avec moi, mais veut savoir avec qui je couche, … bref, pour moi, il s’agit des messages du type « je t’aime, je m’en vais, mais cours après moi si tu tiens encore à moi »). Alors que j’essaie de penser à autre chose, de m’occuper de façon différente, de faire des activités, je parle à un psy, car des sentiments de tristesses profonds me poursuivent, et j’en ai parfois marre de la vie et de cette déception. Déçu qu’elle me fait des ennuis. Je maigris, mon appétit est coupé, j’ai une boule à l’estomac, les larmes près des yeux et j’ai difficile à trouver le sommeil. Je lutte. Je refais un peu de sport. Je fume un peu plus. Mon activité professionnelle est au ralenti. J’évite d’être à présent obsédé par elle et à la rechercher ou à lui téléphoner. Pour moi, le fait de ne plus devoir presque tous les jours la chercher ou lui téléphoner est une Victoire. Je constate maintenant que c’est elle qui tourne autour de chez moi régulièrement… (Pour me voir, pour savoir ce que je fais, avec qui je suis, pour savoir « avec qui je couche » !) Je ne veux pas tomber dans son piège.

De toute façon quel homme, marié ou pas, peut influencer la détermination d’une femme. (« Ce que Femme veut, … »). Si une femme veut quitter un homme, je pense que ni le chantage (de menaces, de mort, ou de suicide), ni l’argent ne peut l’en empêcher. Ni le mariage, ni les enfants ne sont plus une sécurité du couple. En cas de séparation, la garde des enfants lui est d’ailleurs souvent accordée. (Surtout si elle dispose d’un boulot, d’une voiture, … ) Mais dans notre cas, on n’aura pas eu cette (mal ?)chance d’avoir eu des enfants, qui auraient été ballottés d’un côté à l’autre. On a ainsi évité les tracasseries d’un divorce, l’enrichissement d’un avocat, l’appauvrissement d’un couple, la vente de la maison et le paiement d’une pension alimentaire. Car on n’était nous-mêmes ni mariés, ni parents. Et j’avais eu (la sagesse !) d’acheter une maison (à mon nom) avant de la connaître. Maison que j’ai gardée et que personne ne me fera vendre. Côté positif de mon histoire.

Si une femme aime vraiment un homme, qu’il soit pauvre, laid, ou sur chaise roulante, elle va rester uniquement si elle éprouve réellement de l’Amour et du respect pour lui. J’ai difficile à croire qu’un jour on adore, le lendemain on déteste. C’est quoi, ces girouettes ? A moins que l’on a affaire à un(e ) comédien(ne), ou une personne psychologiquement instable. Or, il faut croire que d’après les chiffres sur les couples en Belgique, il y a 1 couple sur 3 qui se sépare, ce chiffre atteint presque 1 sur 2 dans les grandes villes. La durée de vie moyenne d’un couple est de 7 ans. Ce qui prouve bien que subsiste un grand malaise dans notre Société.
Il n’y a qu’à voir le nombre de personnes solitaires, parfois avec enfants, autour de nous.

La promesse faite à l’église, le jour du mariage, de fidélité et de rester jusqu’à la mort, devrait être bannie. Le curé devrait dire aux nouveaux mariés, par exemple : « Faites en sorte de rester ensemble le plus longtemps possible, continuez à vous séduire, n’allumez pas la télévision tous les soirs, dialoguez ensemble, faites l’amour souvent ensemble, attendez un peu pour faire des enfants, respectez-vous, ne prenez pas trop de poids (car les anorexiques et autres mangeuses de salades peuvent fairet tourner la tête à plus d’un) et tachez de passer le cap des 7 ans ».

Ces temps ci, je suis sorti pour rencontrer d’autres gens. Mais pas nécessairement en boîte. Je reprends progressivement goût à la vie. Je me suis surpris à chanter ou à siffler. Je fais en sorte de po-si-ti-ver ma situation. On peut faire des rencontres intéressantes dans des lieux inattendus : dans une grande surface (une femme a parfois des difficultés pour prendre un paquet en l’air …), assis dans un parc (avec un bouquin ou un petit chien a-do-rable qu’une voisine m’a prêté. Les femmes avec ou sans enfants, aiment souvent les chiens-chiens, et voilà la discussion entamée …), à la bibliothèque, au marché, dans un club sportif, …). Pas dans un club de rencontres, ça fait tocard. C’est pas gagné tous les jours, mais ça fait du bien. Je me sent à nouveau d’attaque et désiré. Aussi, ne pas avoir un concubin(e ) tous les jours à ses côtés préserve un avantage énorme : la Liberté de l’individu. Elle n’a pas de prix !! Il est vrai que je n’ai pas une copine tous les jours à mes côtés, mais je ne le désire pas non plus. C’est mon choix.

Il est vrai, que bien que j’ai vécu des années avec ma compagne, qu’il y a eu de bons moments et des mauvais, je ne vais pas effacer cela d’un coup de gomme. Je n’ai plus envie de vivre des conflits aussi forts. Et donc, je désire tourner la page et de regarder la vie devant moi. Je tente de donner d’autres priorités à ma vie et de me dire, qu’il y en a d’autres qui peuvent me rendre heureux.
Comme je ne suis ni borgne, ni con, que j’ai certains atouts, la gente féminine n’est pas toujours insensible à une personne authentique, spontanée et qui a de l’humour… D’ailleurs j’ai à présent deux copines, avec qui je m’entends bien, mais je ne veux pas penser « couple » pour l’instant. Après quelques mois d’abstinence, ma sexualité se porte très bien. A fond. Il était temps, car je commençais à muscler mon poignet.

Allons Teuf Teuf, tu n’aurais pas basculé homo ? Saches que le meilleur psychologue ou psychiatre du monde ne pourrait changer le comportement d’une personne. C’est la personne qui doit changer, si elle en a envie vraiment.
Et puis, sur terre, on est 6 milliards. Si on enlève les enfants, les personnes âgées, les mariés, les grands malades (qui le savent et qui ne le savent pas), les hystériques, les jalouses-maladives, les dépressives, les folles en liberté, les instables, toutes les névrosées, …
il doit bien rester quelques célibataires pas trop fous qui ont envie de partager un morceau de notre vie.

A joe.
Ta femme est partie (seule ?) au club Med. Pourquoi ? Pensais-tu que c’est un club de prières ? Est-ce que tu t’étais déjà « envoyé en l’air » avec ta femme, auparavant, comme il est possible ? (sur le divan, sur la moquette, sur la machine à laver, sur la table, dans le lit, sur lit, debout, assis, … de façon régulière ?)

Bonne chance à tous. Dehors, la chasse est ouverte. Il peut y avoir du gibier intéressant. Pour nous, les hommes.

Gian.

Re: Au bord du gouffre

#1 Posté le par JoeBloe
Je voudrais bien t’encourager, mais ce que je peux dire c’est que tu n’es pas seul. Ma femme, à décidé d’aller faire un voyage dans un Club Med, elle y a fait connaissance d’un noir de la place elle s’est envoyer en l’air comme pas possible. Elle me l’a annoncé, j’ai tenté de me suicider, pas pcq elle l’avait fait mais plutôt qu’elle n’avait de culpabilité. Par la suite, j’ai voulu passer l’éponge en pensant à une erreur passagère, mais non elle continuait à communiquer avec lui. Le tout à débuter en septembre, finalement elle à décider qu’elle ne voulait plus vivre avec moi tout simplement sans aucune autre raison. Je suis comme toi, je l’aime comme un fou, tu as raison c’est quoi une vie sans celle qu’on aime plus que tout au monde. Les amis, les parents ne peuvent arriver à comprendre ce qu’elle peut représenter pour nous. Ce n’est pas qu’elle qu’un autre qu’on a envie, ce serais trop facile c’est plutôt c’est l’on aime celle qui nous manque plus que tout,