« Il existe un lien entre une blessure ou un traumatisme et l'apparition des symptômes, mais la causalité n'a pas encore été suffisamment étayée par des preuves scientifiques.
»
La chercheure fait l'hypothèse d'un rôle des agents de contraste à base de gadolinium utilisés dans les examens d’imagerie par résonance magnétique (IRM). Cette hypothèse est alternative à celle d'un rôle direct d'une blessure ou d'un traumatisme en soi. Le lien entre traumatisme et fibromyalgie s'expliquerait plutôt par les procédures diagnostiques ultérieures.
« Des données expérimentales démontrent une rétention possible d'espèces de gadolinium dans le corps, bien qu'il manque encore de réponses concluantes sur les conséquences pathologiques. Mais certaines données initiales font état de douleurs chroniques généralisées et de symptômes inexpliqués de fibromyalgie chez ces patients : elles suggèrent des conséquences pathologiques associées à la rétention de gadolinium
», rapporte-t-elle.
« En plus d'un chevauchement clair et convaincant des symptômes, des données biochimiques étayent l'hypothèse d'un rôle du gadolinium dans le processus pathologique : elles portent sur des neurotransmetteurs, des cations métalliques endogènes, des cytokines, et le tissu musculaire. Les résultats expérimentaux appuient fortement l'hypothèse d'une déficience aux niveaux cellulaire, intracellulaire et systémique dans la fibromyalgie.
»
« Ces données sont hautement compatibles avec les effets collatéraux associés à l'interférence de l'ion gadolinium et de ses chélates pharmaceutiques dans les voies biochimiques in vivo.
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« Si l'hypothèse se confirme, elle pourrait améliorer le diagnostic et la prévention, tout en fournissant une base pour le développement de nouveaux traitements
», conclut la chercheure.
En janvier 2018, l’Agence européenne des Médicaments (EMA) a suspendu l'autorisation de certains produits de contraste à base de gadolinium en raison d'études ayant montré « que de faibles quantités de gadolinium sont retenues dans le tissu cérébral
». Cette décision a été prise parce que « les risques à long terme de la rétention de gadolinium dans le tissu cérébral sont inconnus
».
Pour plus d'informations sur la fibromyalgie et sur les causes potentielles à l'étude, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Medical Hypotheses, ANSM.
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