Une analyse des enregistrements de naissance en Suède montre que les couples dont l'homme est plus âgé ont souvent plus d'enfants.
À travers différentes cultures, les hommes et les femmes ont tendance à préférer les partenaires plus jeunes et plus vieux respectivement, selon l'anthropologue Martin Fieder de l'Université de Vienne (Autriche).
Martin Fieder et Susanne Huber ont examiné les enregistrements de naissance de la Suède pour vérifier cette hypothèse. Ils ont sélectionné au hasard les enregistrements concernant 5600 hommes et 6000 femmes nés entre 1945 et 1955 et vérifié le nombre d'enfants nés de chacun d'entre eux avant 2003.
Il s'agit de la plus récente génération ayant cessé d'avoir des enfants, 2% seulement de la population suédoise ayant des enfants après l'âge de 45 ans.
L'analyse montre que les hommes ayant des partenaires six ans plus jeunes qu'eux-mêmes ont le plus grand nombre d'enfants: 2.2 enfants en moyenne, un nombre relativement élevé dans ce pays qui a longtemps eu un faible taux de fertilité dans le passé.
En comparaison, les hommes ayant des partenaires 6 ans plus âgées qu'eux ont eu 1.8 enfants en moyenne.
Les femmes ayant porté le plus grand nombre d'enfants avaient choisi des hommes 4 ans plus âgés qu'elles. Elles ont eu en moyenne 2.1 enfants.
Fieder fait l'hypothèse que l'évolution d'une préférence pour les femmes plus jeunes chez les hommes est due à la période plus longue de fertilité de ces femmes comparativement aux femmes plus âgées.
Alors que les femmes peuvent donner naissance à plus d'enfants quand elles choisissent des partenaires plus âgés car ils sont susceptibles d'avoir des ressources financières plus importantes pour supporter une famille que les hommes plus jeunes.
Toutefois, les hommes qui choisissent comme partenaire une femme beaucoup plus jeune n'ont pas le maximum d'enfants. Les mères étant 10 ans plus jeunes que leurs partenaires avaient environ 2.0 enfants en moyenne.
Quand la différence d'âge est trop importante, il y a peut-être une plus grande chance de problèmes de fertilité chez l'homme et de désaccord sur la planification de la famille, suggère Fieder.
L'auteur note que cette étude repose seulement sur les enregistrements de naissances et n'inclut pas de données sur les couples sans enfants, ce qui aurait pu changer les résultats.
Source: Biology Letters (New Scientist)
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