Le Canada devrait adopter des règlements plus contraignants afin d'empêcher que les produits d'hygiène et de beauté contiennent des substances chimiques toxiques, selon la Fondation David Suzuki.
En avril 2010, la Fondation a publié une brochure pour les consommateurs, à avoir sous la main lors d'achat, qui identifie 12 substances dangereuses pour la santé à éviter. (Consulter le guide plus bas).
Dans un rapport publié le 18 octobre, la fondation formule plusieurs recommandations en vue de renforcer les règlements sur les cosmétiques. Notamment:
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L’utilisation de produits chimiques vraisemblablement liés à des effets nocifs sur la santé devrait être interdite dans les cosmétiques en vertu du principe de précaution, à moins que ou jusqu’à ce que leur sécurité puisse être démontrée. Comme mesure intermédiaire, la Loi sur les aliments et drogues du Canada devrait être renforcée afin d’interdire explicitement l’utilisation dans les cosmétiques des carcinogènes, mutagènes, perturbateurs endocriniens et substances toxiques pour la reproduction, connus ou présumés. Cela s’inspirerait de l’approche récemment adoptée par l’Union européenne. Les ingrédients qui sont toxiques pour la faune devraient aussi être interdits, surtout s’ils sont persistants ou bioaccumulables.
Il s’ensuit qu’un certain nombre d’ingrédients (sur la liste des 12) devrait être bannis dans les cosmétiques (BHA et BHT, colorants dérivés du goudron de houille, phtalates, formaldéhyde et agents de conservation libérant du formaldéhyde, parabènes, pétrolatum, siloxanes, triclosan).
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En guise de mesure intermédiaire, mettre en place un étiquetage de danger pour les ingrédients liés aux problèmes de santé chroniques, tel que recommandé par la Société canadienne du cancer et renforcer les critères de certification EcoLogoMC pour les produits de soins personnels.
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Exiger l’approbation de la composition chimique des cosmétiques avant leur mise en marché; permettre l’accès public à une base de données disponible en ligne et contenant les informations soumises par les fabricants.
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Interdire les produits ménagers antibactériens, dont les cosmétiques, tel que recommandé par l’Association médicale canadienne.
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Limiter l’utilisation des termes « naturel » et « organique (biologique) » dans le marketing des produits qui contiennent des ingrédients non biologiques et synthétiques.
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Étendre les exigences de divulgation des ingrédients à d’autres genres de produits de consommation, notamment les produits d’entretien ménager, les jouets et le mobilier.
Voyez, sur le site de la Fondation David Suzuki: Rapport "Ce qui importe le plus, c'est le contenu"
Le guide du consommateur responsable : 12 substances toxiques à éviter dans vos cosmétiques.