L'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) a présenté jeudi 27 mai des propositions pour limiter l'impact environnemental et sanitaire des champs électriques et magnétiques (CEM) de lignes à haute et très haute tension.

Elle recommande de viser "à chaque fois que c'est possible pour un coût raisonnable" le non-accroissement du nombre de jeunes enfants exposés à des champs supérieurs à 0,4 microtesla. En France, le nombre total de personnes exposées à cette valeur de champ est estimé à 375.000 par le gestionnaire du Réseau de transport d'électricité (RTE).

Opecst juge toutefois disproportionnée la recommandation récente de l'Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail) de ne plus installer ou aménager d'établissements accueillant des personnes sensibles (hôpitaux, écoles, crèches…) à moins de 100 mètres de lignes à très haute tension (THT). Cette proposition, estime-t-il serait d'un "coût élevé" et d'une "efficacité limitée".

Des leucémies infantiles ont été liées à des champs magnétiques de 0,4 µT, classés en 2002 comme cancérogène possible par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ). Le rapport note qu'il s'agit d'une maladie "extrêmement rare" et qu'aucun lien de causalité avec les lignes à haute ou très haute tension n'a pu être établi.

Avec les leucémies infantiles, l'électrohypersensibilité et la maladie d'Alzheimer et autres démences séniles pourraient aussi avoir un lien avec les CEM.

L'Opecst s'est aussi penché sur l'impact environnemental des lignes à haute tension et leur acceptabilité sociale. Le rapport pointe du doigt la prédominance du gestionnaire du Réseau de transport électrique (RTE) sur un certain nombre de sujets. Il préconise la création d'un site d'information de l'Etat sur ces lignes, et recommande que RTE ne finance plus de recherches directement ou via un organisme dépendant. "A partir du moment où RTE est une filiale à 100% d'EDF, qui est une société anonyme, l'Etat doit fortement reprendre son rôle" notamment au sein du Groupe permanent de sécurité électrique (GPSE).

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