Le réseau Environnement-Santé (RES) met en garde contre l'acide perfluorooctanoïque (PFOA) utilisé notamment dans les poêles anti-adhésives, les emballages de pop-corn et de pizza pour le micro-onde, les moquettes traitées anti-taches ou les vêtements imperméabilisés.
Le PFOA est un perturbateur endocrinien qui s'ajoute à d'autres composés perfluorés dans l'environnement et provoquerait notamment une baisse de la qualité du sperme, le développement des fœtus et peut-être cancérigènes.
Cet avis de l'Afssa n'a pas tenu compte des dernières études en date soulignant la nocivité de ce perturbateur endocrinien et n'a pas tenu compte des autres sources d'exposition au PFOA ainsi que les effets de coexposition avec d'autres composés perfluorés, selon André Cicolella, porte-parole du réseau et chercheur en santé environnementale.
Plusieurs études citées par le RES indiquent une nocivité du PFOA.
Par exemple, une étude danoise publiée dans la revue «Environmental health perspectives» montrait que chez les hommes les plus imprégnés de perfluorés (PFOA+PFOS), le niveau moyen de spermatozoïdes était 2,5 fois moins élevé (6,2 millions en moyenne) que chez des hommes peu imprégnés (15,5 millions). Soit, a noté M. Cicolella, un niveau à peine supérieur au seuil de fertilité (5 millions).
Le PFOA est classé par l’Union européenne comme à risque de provoquer, pendant la grossesse, des effets néfastes pour l’enfant; nocif par inhalation et par ingestion, et créateur possible d’effets irréversibles, rapporte M. Cicolella. Il serait aussi classé en catégorie C3 pour la cancérogénéicité, où sont rangées les «substances préoccupantes» mais sans preuves suffisantes.
Le Réseau Environnement Santé (RES) qui réunit des ONG, des professionnels de la santé, des malades, des scientifiques et des citoyens a été créé en mars 2009 sous l’égide de l’Alliance pour la Planète. Son objectif est d'infléchir les décisions publiques qui ménagent trop souvent les intérêts industriels au détriment des populations. Voyez: Des ONG créent le Réseau Environnement Santé pour infléchir les politiques (France, mars 2009).
Les membres fondateurs regroupent notamment le WWF France, la Fondation sciences citoyennes, le Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF), le Comité pour le développement durable en santé (C2DS) et la Coordination nationale médicale Santé Environnement (CNMSE). Il est soutenu par le réseau européen Heal (Health environment Alliance) et par le réseau européen WECF (Women in Europe for Commun Future).
Psychomédia avec sources: France2, AFP
Tous droits réservés