L’actuelle polémique autour du livre « La mauvais vie » de Frédéric Mitterrand ne doit pas occulter le fond du débat, dit l'Unicef dans un communiqué, en date du 8 octobre, sur son site internet intitulé "Et les droits des enfants ?". En voici le texte:

"Alors que l’Unicef vient de publier un bilan sans précédent sur la protection de l’enfance dans le monde et que la polémique enfle autour du livre de Frédéric Mitterrand, l’Unicef tient à remettre les enfants et la préservation de leurs droits fondamentaux au centre du débat.

Des millions d’enfants dans le monde étant victimes d’exploitation sexuelle, il est impératif que l’enjeu du débat dépasse les clivages partisans et la défense de personnalités. La France a ratifié la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) (1), elle a eu un comportement remarqué dans la lutte contre le tourisme sexuel et sa législation sanctionne sévèrement les infractions commises dans et hors du territoire de la République. Dans ce contexte, des questions aussi graves que la violation de l’intégrité physique des enfants ne peuvent être banalisées.

C’est pourquoi l’Unicef déplore la manière dont le débat s’est engagé : « Il est regrettable que la polémique médiatico-politique et la récupération qui en est faite monopolisent le débat au détriment des vrais enjeux de la lutte contre l’exploitation des enfants », dénonce Jacques Hintzy, président de l’Unicef-France.

En 2000, les Etats ont pris un engagement fort à travers le protocole additionnel concernant la vente d’enfants, la prostitution et la pornographie infantiles. A ce jour, il est ratifié par 131 pays, dont la France."

(1) L'article 34 de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE) stipule :

«Les États parties s'engagent à protéger l'enfant contre toutes les formes d'exploitation sexuelle et de violence sexuelle. À cette fin, les États prennent en particulier toutes les mesures appropriées sur les plans national, bilatéral et multilatéral pour empêcher :
    a) Que des enfants ne soient incités ou contraints à se livrer à une activité sexuelle illégale ;
    b) Que des enfants ne soient exploités à des fins de prostitution ou autres pratiques sexuelles illégales ;
    c) Que des enfants ne soient exploités aux fins de la production de spectacles ou de matériel de caractère pornographique.»