Dans cette recherche, menée par Lisa Feldman Barrett, professeur de psychologie au Boston College, et Myeong-Gu Seo de l'Université du Maryland, 101 investisseurs évaluaient, pendant 20 jours, leurs émotions alors qu'ils prenaient des décisions dans une simulation d'investissement à la bourse.
Ce sont celles qui étaient le mieux capables d'identifier et de distinguer leurs différentes émotions qui avaient la meilleure performance car elles étaient capables de contrôler les biais que ces émotions pouvaient apporter dans la perception des situations.
Les émotions avaient une influence positive sur les processus cognitifs. Les émotions plaisantes amenaient à interpréter l'information plus largement avec une meilleure flexibilité, ce qui conduisait à une plus grande créativité. Les émotions négatives amenaient à traiter l'information de façon plus délibérée.
Les émotions, expliquent les auteurs, ont le potentiel d'aider ou de nuire aux décisions importantes. Cette recherche montre que l'utilité ou la nuisance des émotions pour la prise de décision dépend de comment elles sont vécues, interprétées et utilisées.
Alors que les recherches se sont jusqu'à maintenant surtout attardées à comprendre et minimiser les aspects dysfonctionnels des émotions, les auteurs appellent à étudier davantage leur rôle positif.
Lisa Feldman Barrett a récemment reçu un Pioneer Award du National Institutes of Health. Ces prix prestigieux, accompagnés d'une subvention de $2.5 million, visent à supporter les recherches non conventionnelles qui divergent des courants dominants.