Le Di-Antalvic est un anti-douleur de niveau 2 disponible sur prescription médicale. Il est indiqué dans le traitement des douleurs qui ne sont pas soulagées par l’aspirine, le paracétamol ou l’ibuprofène, utilisés seuls. Une trentaine de spécialités renfermant l'association DXP et paracétamol sont commercialisées.
Le dextropropoxyphène a déjà été retiré du marché en Suisse, en Suède, en Angleterre et au Pays de Galles. En janvier 2009, un comité réunis par la Food and Drug Administration (FDA) s’est prononcé pour son retrait du marché américain.
Ces décisions étaient motivées par de nombreux décès dus à des intoxications volontaires (suicides) ou accidentelles à ce médicament : 200 morts par an en Suède pour 9 millions d'habitants et entre 300 et 400 morts par an au Royaume-Uni pour 60 millions d'habitants.
Deux études ont également été menées en France en 2005 et 2006 mais leurs résultats n'ont pas été jugés concluants par l'Afssaps. Les centres antipoison (enquête sur 1995-2003) ne dénombraient que 7 décès par an en France. Selon le Dr Bruno Toussaint de la revue Prescrire, il est peu probable que ce nombre représente la réalité. Il mentionne notamment le cas des personnes âgées qui éliminent moins bien et chez lesquelles des surdosages mortels de Di-antalvic échappent probablement à l’attention.
L'Afssaps maintient toujours pour sa part que "l'association DXP/PC n'est pas le type de produit qui présente le risque le plus élevé au regard du niveau de consommation" et estime "que l'impact d'un retrait sur la santé publique est très incertain dans le contexte français". Alors que les décès enregistrés en Angleterre sont dus, en grande partie, à des surdosages volontaires, mentionnait en 2005 Mme Carmen Kreft de l'Afssaps, en France, "ce sont d'autres classes thérapeutiques que les antalgiques qui sont utilisées dans la tentative de suicide médicamenteux, et notamment les psychotropes".
L'Agence se plie toutefois à l'avis de l'Emea. Elle émettra par ailleurs de "nouvelles recommandations sur la prise en charge de la douleur". "Pour les patients pour lesquels aucune alternative satisfaisante n'aura été trouvée à l'issue de la phase de retrait progressif, l'Afssaps étudiera la possibilité de pouvoir autoriser un accès encadré à la prescription".
Psychomédia avec sources:
Libération
TF1