Peter Smith et Richard Glazier ont, avec leur collègues de l'Institute for Work & Health (IWH) et de l'Institute for Clinical Evaluative Sciences (ICES), analysé des données concernant 7 443 employés âgés de 35 à 60 ans suivis pendant 9 ans.
Chez les femmes, 19% des cas de diabète pourrait être attribuable à un faible niveau de contrôle au travail. Ce qui représente une proportion plus élevée que celles attribuables au tabagisme, à la consommation d'alcool, au manque d'activité physique et à l'alimentation, mais moins élevée que celle liée à l'obésité (42%).
Les explications possibles d'un tel lien sont de deux natures: (1) les perturbations des systèmes neuro-endocrinien et immunitaire ainsi que la production accrue ou prolongée de cortisol et d'hormones du système nerveux sympathique en réaction au stress, et (2) les changements dans les comportements de santé, en particulier ceux liés à l'alimentation et à l'activité physique, possiblement comme mécanismes d'adaptation ("coping"). Plusieurs études ont déjà montré que le stress porte à consommer des aliments plus gras, sucrés et caloriques.
L'étude, de par sa méthodologie, ne prouve toutefois pas que le lien soit de nature causale, d'autres facteurs n'ayant pas été pris en compte pouvant possiblement contribuer à l'expliquer.
Des études précédentes ont aussi montré que le manque de contrôle au travail était lié, chez les hommes et les femmes, à un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires. Une étude publiée en 2011 montrait que le manque de reconnaissance au travail, qui est aussi un facteur important de stress, était lié à l'hypertension.
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