Le diabète de grossesse doublerait le risque de problèmes de développement du langage chez l'enfant, selon une recherche de l'Université Laval (Québec) publiée dans la revue Pediatrics.

Ginette Dionne, Michel Boivin et leurs collègues ont comparé les connaissances de vocabulaire et de grammaire de 221 enfants dont la mère avait reçu un diagnostic de diabète gestationnel à celles de 2612 enfants d’un groupe de comparaison. Les enfants étaient évalués à différents intervalles entre 18 mois et 7 ans.

Les enfants dont les mères avaient eu un diabète de grossesse obtenaient de moins bonnes notes aux tests de vocabulaire et de grammaire. Leur risque de retard de développement du langage était, dans l'ensemble, deux fois plus élevé. Les différences entre les deux groupes subsistaient après l’entrée à l’école.

Les analyses tenaient compte des autres facteurs socio-économiques et médicaux pouvant affecter le développement du langage.

Le niveau de scolarité de la mère semblait jouer un rôle protecteur. "Cette protection peut être le résultat de l’environnement plus stimulant dans lequel se développent les enfants de mères plus scolarisés, ou peut aussi être dû à des gènes qui rendent les bébés moins vulnérables", explique Ginette Dionne. "Pour le moment, nous ne pouvons isoler ces deux composantes, mais des études en cours devraient permettre de répondre à cette question."

Les principaux facteurs de risque du diabète de grossesse sont l’âge de la mère et son indice de masse corporelle. Deux facteurs qui contribuent à l'augmentation de l'incidence du diabète gestationnel.

Psychomédia avec source:
Eurekalert