Des chercheurs de l'Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et leurs collaborateurs internationaux ont mené l'étude GAZEL, avec 11 246 hommes et 2858 femmes salariées d’EDF-GDF, suivis 7 ans avant et 7 ans après leur départ en retraite.
La retraite n’entraînait pas de modification dans la survenue de maladies chroniques, mais les personnes souffrant de maladies chroniques (maladies cardiovasculaires, pulmonaires ou diabète) connaissaient une diminution de la fatigue et des symptômes dépressifs plus forte.
Cette étude, comme d'autres sur les troubles du sommeil ou les migraines, montre que les différents symptômes s'atténuent beaucoup avec la cessation d'activité professionnelle, indique le chercheur.
Ces résultats attirent l’attention sur l’importance de l’amélioration des conditions de travail dans un contexte où la durée de vie au travail s’allongera, commentent les auteurs.
Les résultats de cette étude sont toutefois difficilement généralisables, note Golberg. Les retraités de EDF-GDF ont bénéficié d’une sécurité de l’emploi et d’un départ à la retraite avant 56 ans pour les 3/4, et avant 61 ans pour la quasi-totalité.
Des premiers résultats de cette étude, publiés dans la revue The Lancet l’année dernière, avaient montré qu’hommes et femmes, toutes catégories socioprofessionnelles comprises, ressentaient une amélioration de leur état de santé après le départ à la retraite. Pendant les années qui précédaient ce dernier, la proportion déclarant un mauvais état de santé augmentait régulièrement pour atteindre une personne sur 5 (20%). Un an après le départ, cette proportion était de 14%. Les gens rapportaient, en moyenne, l'état de santé qu'ils déclaraient 8 à 10 ans plus tôt.
Psychomédia avec sources: Science et Avenir, Le Point.
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