« À chaque fois qu’il y a une guerre ou une crise, il y a recrudescence des troubles anxieux et dépressifs », affirme le Dr Élias Sassine, cité dans un article de Joëlle Bassoul pour l’AFP. Pour surmonter leur sombre quotidien, les Libanais sont de plus en plus nombreux à recourir aux calmants et aux antidépresseurs."
« L’augmentation des ventes de calmants et antidépresseurs est exponentielle », relève Hani Abi Ghosn, psychologue et propriétaire d’une pharmacie. Dans de nombreuses pharmacies, la hausse des ventes est de l’ordre de 30 %. Le constat est identique un peu partout dans un pays où de nombreux médicaments peuvent être achetés sans ordonnance et à volonté, y compris les antidépresseurs. « Beaucoup de gens avalent des somnifères, sans suivi médical », ajoute M. Abi Ghosn."
"Vice-président de l’Association pour la protection de l’enfant de la guerre, le Dr Sassine, qui a travaillé dans le Sud après les combats, assure qu’un tiers des patients de cet organisme dans la région ont « des pathologies liées directement à la guerre », comme des troubles de l’humeur, l’angoisse d’être séparé des proches ou un stress post-traumatique. Parmi les autres patients, beaucoup souffrent de troubles liés indirectement à la guerre, comme l’impact psychologique des images télévisées, l’accumulation des traumatismes, l’identification avec les victimes.
(...) La guerre médiatique entre les adversaires politiques et le langage de la menace adopté par les responsables des deux bords « angoissent les gens », indique Wadih Naja, un psychiatre."
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Source: L'Orient Le Jour, 23 février 2007