Le trouble déficit de l'attention et/ou hyperactivité (TDAH) est surdiagnostiqué et surtraité, estime le philosophe québécois J.-Claude St-Onge dans son livre qui vient de paraître : « TDAH ? Pour en finir avec le dopage des enfants » (Écosociété).
Voici la présentation de l'éditeur :
« Votre enfant a beaucoup d’énergie – un peu trop, même, aux dires de ses enseignant-e-s ? Il est parfois distrait, impulsif ou colérique ? »
« Comme des milliers d'autres jeunes, il pourrait recevoir un diagnostic de trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et se voir prescrire un psychostimulant tel le Ritalin. Mais ces comportements sont-ils nécessairement les symptômes d’une “maladie” appelée TDAH ? Quelle est la validité de ces diagnostics quand on sait que plus de la moitié d'entre eux sont ultérieurement retirés par un centre spécialisé ?
Poursuivant son travail sur le pouvoir d'influence de l’industrie pharmaceutique, J.-Claude St-Onge se penche cette fois-ci sur le phénomène du TDAH, qui a littéralement explosé depuis une trentaine d'années. Or, il s'agit d'un diagnostic hautement controversé : les critères pour l'identifier manquent de scientificité et il n’existe aucune preuve que ces symptômes soient le résultat d’un déséquilibre chimique du cerveau. Quant aux médicaments, à long terme, ils ne font aucune différence sur les résultats scolaires et les comportements des enfants. Pire, ils peuvent même aggraver leurs symptômes. Cela n'empêche pas l’industrie pharmaceutique d'exploiter sans scrupule cette corde sensible des parents et des enseignant-e-s pour engranger des profits faramineux, sur la base d'essais cliniques aussi biaisés qu'incomplets.
Dénonçant la surmédicalisation des problèmes de comportement et de la détresse psychologique des jeunes, J.-Claude St-Onge plaide pour une approche qui tienne compte de leur contexte familial, social, économique et environnemental. Pour en finir avec le dopage des enfants... »
J.-Claude St-Onge est, selon la présentation de l'éditeur : « professeur de philosophie à la retraite et docteur en socioéconomie. Il a publié, chez Écosociété, L’imposture néolibérale (2000), Les dérives de l’industrie de la santé (2006), L’envers de la pilule (2008) et Tous fous ? L’influence de l’industrie pharmaceutique sur la psychiatrie (2013) ».
Psychomédia avec source : Écosociété.
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