Une récente recherche britannique montre que le risque cardiaque est accru lorsque le niveau de conflit est élevé dans une relation de couple ou une relation amicale importante.
Depuis plusieurs années le lien entre relations sociales et santé est étudié. Plusieurs recherches ont montré un effet positif des réseaux sociaux et des relations de couple sur la santé et, inversement, un effet négatif du célibat et plus précisément de la solitude.
Le sentiment de solitude augmente le risque d'hypertension
Le sentiment de solitude perturbe l'activité génétique du système immunitaire
Les aînés qui vivent de la solitude ont un risque augmenté d'Alzheimer
Les gens en couple vivent plus vieux
Les résultats des recherches sont cependant contradictoires, certaines indiquant par exemple que chez les femmes le mariage n'aurait, en moyenne, pas d'effet protecteur sur la santé.
Quelques recherches tendent aussi à montrer que les échanges négatifs ont plus d'impact durable sur les émotions que les échanges positifs, ce qui laisse supposer que les conflits pourraient annuler l'effet protecteur d'être en relation.
Voyez par exemple:
Beaucoup de positif est nécessaire pour compenser le négatif dans les relations
Dans la récente recherche britannique, Roberto De Vogli de l'Université College London et ses collègues voulaient vérifier l'impact de la qualité des relations plutôt que la quantité (ou de la simple existence) sur la santé. Ils ont vérifié, plus précisément, si les conflits dans les relations de couple ou les relations amicales proches sont liés au risque cardiaque.
Les résultats montrent qu'un niveau élevé de conflits augmente légèrement le risque cardiaque comparativement à un niveau peu élevé de conflits dans ces relations.
La recherche impliquait 9.011 fonctionnaires britanniques âgés au départ de 33 à 55 ans. Ils ont été divisés en trois groupes selon le niveau de conflit vécu dans leur relation. Pour 64% des participants, il s'agissait de la relation de couple.
Les hommes et les femmes qui rapportaient le plus de conflits avaient un risque accru de 34% de crise cardiaque ou d'angine dans les 12 années subséquentes par rapport à ceux qui rapportaient le moins de conflits.
Ces résultats sont consistants avec ceux d'une recherche publiée l'été dernier:
Heureux en couple, système immunitaire plus efficace
Une question qui se pose toujours concernant le lien entre relations sociales et santé est celle du mécanisme médiatisant le lien. Dans quelle mesure le lien observé est-il attribuable à l'impact des relations sur les comportements liés à la santé tels que l'alimentation, le tabagisme, la consommation d'alcool et l'activité physique? Dans quelle mesure ce lien est-il attribuable à l'impact direct des émotions sur la physiologie de l'organisme?
Les analyses statistiques réalisés par les chercheurs sur différents facteurs mesurés et pris en compte indiquent que l'effet des émotions ferait partie du mécanisme expliquant le risque cardiaque alors que les comportements reliés à la santé ne seraient pas explicatifs.
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