Dans des états d'anxiété, de dépression ou de colère, les pensées automatiques deviennent typiquement moins objectives et contribuent à maintenir ces états émotifs et à les amplifier.
La personne déprimée a tendance à s'évaluer elle-même, ainsi que son environnement et l'avenir de façon plus négative et pessimiste. Elle se perçoit souvent comme inapte, incapable, indésirable ou indigne. Elle peut percevoir le monde extérieur comme hostile, exigeant ou plein d'obstacles insurmontables et croire que le futur ne réserve que déceptions et difficultés. Ces pensées la dépriment encore davantage.
La personne en colère a tendance à ne considérer que les éléments qui alimentent la colère plutôt que de tenir compte aussi des éléments qui aideraient à faire une meilleure part des choses.
L'observation des pensées, lorsque des émotions négatives sont vécues, permet d'identifier graduellement ces pensées automatiques.
Une fois identifiées, ces pensées peuvent être évaluées. Leur évaluation consiste à se questionner sur leurs véracités ou leurs probabilités de correspondre à la réalité. Cette évaluation est plus facile à faire lorsque les émotions négatives ne sont pas trop intenses.
Est-ce que des faits objectifs confirment ces pensées? Est-ce qu'une attention sélective est portée aux seuls faits qui soutiennent le point de vue négatif? Est-ce que des faits objectifs appuieraient un point de vue différent, plus nuancé ou même opposé?
Dans des états émotifs très intenses, il peut être difficile de développer une pensée plus objective. Le plus aidant peut alors être de se changer les idées et de se détendre afin de briser l'engrenage pensées-émotions. Les techniques de relaxation peuvent alors aider.