Quand ils sont affectés dans leurs relations, ils ont plus tendance à ne rien faire ou attendre pour voir si les choses s'améliorent alors que les plus jeunes ont davantage tendance à se disputer et crier.
La chercheuse de l'Université du Michigan a interrogé 187 hommes et femmes âgés de 13 à 99 ans.
Les gens plus jeunes avaient plus tendance à crier, se disputer ou quitter les lieux en réponse aux problèmes tandis que les plus âgés étaient plus susceptibles de ne rien faire. Ces derniers rapportaient des contacts moins fréquents avec leurs partenaires sociaux et moins de détresse lorsque confrontés à des problèmes interpersonnels. Même en tenant compte de la fréquence et du niveau de détresse dans l'analyse des données, on constate des différences d'âge dans les réactions aux conflits.
Un autre article sur le même sujet, à venir dans Psychology and Aging, rapporte une recherche auprès de 666 participants de 25 à 74 ans où on leur demandait, pendant 8 jours, de décrire les disputes qu'ils avaient eues ou évitées pendant la journée. Un peu plus de la moitié des participants n'ont pas eu de disputes pendant les huit jours couverts par le sondage. Encore une fois, il s'est avéré que les gens plus âgés rapportaient moins de tensions interpersonnelles et étaient moins sujets que les plus jeunes à se disputer mais avaient plutôt tendance à ne rien faire en réponse aux tensions.
Ces résultats suggèrent que les gens peuvent devenir meilleurs pour gérer leurs réponses aux problèmes. Ils vivent moins de problèmes interpersonnels, éprouvent moins d'émotions négatives et utilisent moins de comportements destructeurs quand ils sont perturbés.
Une raison peut être que les gens s'adoucissent en vieillissant et valorisent davantage leurs relations plutôt que de devenir grincheux. Une autre raison peut être que les gens plus âgés ont de meilleurs manières que les jeunes.
Les gens plus âgés rapportaient plus de problèmes avec leurs conjoint(e)s et moins d'irritation avec leur enfants que les plus jeunes, probablement parce que les enfants ayant quitté la maison, ils ont plus de contact avec leurs conjoint(e)s.
Les femmes rapportent un plus grand stress en réponse aux conflits que les hommes. Malgré cela, dans l'ensemble, en ce qui concerne les divers types de partenaires sociaux, les stratégies ne diffèrent pas entre les hommes et les femmes. L'analyse utilisée ne permettait pas de vérifier si les stratégies utilisées varient entre hommes et femmes dans les relations plus proches.
Dans des recherches futures l'auteure souhaite explorer comment les différents types de réactions aux tensions interpersonnelles influencent le bien-être psychologique. Les gens croient qu'il est préférable que composer activement avec les tensions interpersonnelles en discutant des problèmes et en essayant de trouver des façons de les résoudre. "Mais nous avons trouvé que la plupart des gens évitent les problèmes en ne disant rien, en ignorant les situations et en laissant passer. Peut-être que l'évitement n'est pas une si mauvaise façon de composer avec les tensions après tout", se demande-t-elle.
Psychomédia avec source: Eurekalert.
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